Un mea culpa et des annonces : Emmanuel Macron a tenté de convaincre hier soir

Pour sa première expression publique depuis plus d'une semaine, Emmanuel Macron a décidé de s'exprimer solennellement depuis l'Élysée. Voici les annonces.
Publié le 11/12/2018 à 05:12
Temps de lecture : 3 min
Un mea culpa et des annonces : Emmanuel Macron a tenté de convaincre hier soir
Objectif : montrer qu'il a entendu et compris la colère des "gilets jaunes" et de ces Français qui expriment depuis maintenant près d'un mois leur ras-le-bol fiscal. Mais le chef de l'État a-t-il apporté des réponses suffisantes ? Avant sa prise de parole, l'une des porte-parole du mouvement confiait avoir "peu d'espoir".

Via un ton plus posé et un aveux de non proximité avec les gens, le président a commencé les annonces par une revalorisation du SMIC à hauteur de 100 euros sans qu’il en coute un euro de plus pour l’employeur, avant de demander à ces derniers de reverser s'il le peuvent une prime de fin d'année.

Il a annoncé ensuite la suppression de la CSG et la défiscalisation des heures supplémentaires. Par contre, pas de retour à l'ISF et une taxation promise des grandes entreprises.
Le chef de l'Etat a précisé que le Premier ministre, Edouard Philippe, présentera le détail de ces mesures devant les parlementaires ce mardi.

Les principaux partis d'opposition ont plutôt mal reçu les annonces du président pour calmer la contestation des « gilets jaunes »

Dénonçant un président qui « se trompe d'époque », Jean-Luc Mélenchon a confirmé son soutien aux contestataires, dont certains appellent à manifester de nouveau samedi prochain.
Pour Benoît Hamon, « la lutte paye. Macron a bougé. Un peu. Trop peu. Car le compte n'y est pas.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, est lui aussi allé sur ce terrain. « Le cap n'est pas modifié ». A droite, Eric Woerth (LR) a estimé qu'il s'agissait de « réponses de court terme, de pouvoir d'achat nécessaires, mais avec leur part d'injustice ».

La présidente du Rassemblement national, Marine le Pen, a dénoncé de son côté un chef de l'Etat arc-bouté sur « modèle » contestable.