
En pôle position dans plusieurs régions de France après le premier tour, le Front national n'a remporté aucun exécutif régional hier. Pourtant, le parti frontiste réalise son meilleur score historique en nombre d'électeurs avec plus de 6,6 millions de voix, soit 200 000 de plus qu'en 2012.
En tout cas, le scrutin a très fortement mobilisé les électeurs.
Près de 60% des inscrits sur les listes électorales se sont déplacés dans un bureau de vote dimanche, soit près de 10 points de plus qu'au premier tour.
Côté résultats, la dernière élection avant la présidentielle de 2017 a largement souri à la droite, qui remporte sept régions, dont l'Île-de-France, qui bascule après 17 ans de gouvernance socialiste.
Promise à la débâcle, la gauche sauve les meubles et remporte cinq régions, dont deux où elle était donnée perdante.
En région Grand-Est, Philippe Richert s'est finalement largement imposé.
Au terme d’un spectaculaire retournement de situation, Philippe Richert qui a fait 48,4 % enregistre un bond de plus de 20 points en l’espace d’une semaine.
Il disposera d’une majorité de 104 sièges sur 189 dans l’assemblée régionale.
"Défaite justifiée pour le FN"
A l'issur de cette soirée à rebondissements, Philippe Richert s'est félicité de sa victoire, justifiant la défaite de l'extrêùme droite : "C'est une défaite indiscutable pour lui. Avant, il plastronnait : ça y est, la jeunesse est là, nous allons renverser la table... Ah ! le comportement de monsieur Philippot qui croyait que tous les jeux étaient faits et dont les prises de position étaient relayées avant le premier tour par les chaînes d'information avec une totale indécence... Quand nous avons pu débattre, les électeurs se sont rendu compte de la vacuité de son discours. Et, il faut le souligner, il n'a pas amélioré son score entre les deux tours, il ne gagne pas plus de voix. Nous, on progresse de 20 points ! Notre victoire, comme à l'inverse la défaite de Florian Philippot, repose aussi sur une façon d'être."