Philippe Richert favori pour devenir président des Régions de France

Le président de la région ACAL pourrait être élu dès demain président des région de France. Un poste pour lequel il fait office de favori.
Publié le 25/01/2016 à 10:09
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Philippe Richert favori pour devenir président des Régions de France

L'Association des régions de France (ARF), qui rassemble les patrons des conseils régionaux, doit élire mardi son nouveau président, après le basculement d'une majorité de régions à droite lors des élections de décembre. Grand favori du scrutin, Philippe Richert (Les Républicains), le président de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (ACAL), fait figure de candidat de consensus. Seul candidat déclaré à ce jour, il affirme avoir le soutien de ses collègues de la droite et du centre et a, selon le président sortant, le socialiste Alain Rousset, «le bon profil pour présider l'association».

L'ARF regroupe les treize régions métropolitaines issues du redécoupage territorial, les quatre régions et territoires d'outremer et Mayotte. L'association, qui représente les intérêts des régions dans les discussions politiques, devrait voir son rôle renforcé avec l'extension de leurs compétences dans le domaine économique. Mardi matin, les vainqueurs des régionales de décembre - Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Christian Estrosi (LR), Carole Delga (PS)... - doivent se réunir pour la première fois. Ils voteront les nouveaux statuts de l'ARF - après le passage de 22 à 13 régions en métropole - avant d'élire leur bureau et le nouveau président.

Garant du pluralisme

«Le gouvernement et les régions doivent travailler autrement, développer une relation différente», les régions «doivent être davantage présentes en amont des décisions», a fait valoir Philippe Richert en annonçant sa candidature. Seul président de région de droite (l'Alsace) de 2011 à 2016, M. Richert, désormais à la tête de l'Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, est habitué au fonctionnement des exécutifs régionaux. Étiqueté droite modérée, il apparait comme le garant d'un fonctionnement pluraliste de l'ARF.

Mais la gauche, qui présidait l'association depuis 2004, entend défendre un partage des responsabilités au sein de l'ARF. Réélu à la tête de la région Centre-Val-de-Loire, François Bonneau (PS) envisage un ticket avec «un président proposé par la droite, Philippe Richert en l'occurrence, et un président délégué pour que l'on ait véritablement une coresponsabilité pour la gauche». Une fonction qu'il entend assumer lui-même, en tant que nouveau chef de file de la gauche dans les régions.

Traditionnellement, le président de la région Ile-de-France, la plus peuplée avec près de 12 millions d'habitants, occupe la 1ère vice-présidence de l'ARF. Jean-Yves Le Drian, le président PS de la région Bretagne et ministre de la Défense, ne devrait en revanche pas s'investir personnellement dans l'association.(AFP)