Philippe Richert élu président de la grande région Alsace Lorraine Champagne-Ardennes

Philippe Richert, élu président de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine, souhaite associer l'opposition de gauche à sa gouvernance, et propose au gouvernement un "partenariat" pour lutter contre le chômage.
Publié le 05/01/2016 à 08:54
Temps de lecture : 3 min
Philippe Richert élu président de la grande région Alsace Lorraine Champagne-Ardennes

Les 169 nouveaux conseillers généraux se sont réunis hier à Strasbourg en Alsace moins d'un mois après les élections régionales.

Le groupe des républicains et du centre a obtenu la majorité.
Philippe Richert a obtenu 102 voix vur 169. Côté FN Florian Fillipot a obtenu 46 voix.

Richert aura des co-pilotes pour mener à bien sa mission, à commencer par Valérie Debord pour la Lorraine, Jean Rottner pour l’Alsace et Jean-Luc Warsmann pour les Ardennes.

Quinze vice-présidents complètent ce dispositif dont notamment Patrick Weiten nommé hier 1er vice président.

La main tendue à la gauche et au gouvernement

"Je serai le président du rassemblement", a promis le nouvel élu devant l'hémicycle strasbourgeois. M. Richert a rendu hommage aux nombreux électeurs de gauche qui ont voté pour lui au second tour pour faire barrage au Front national. "Cette confiance, qui n'est pas un blanc-seing, aujourd'hui m'oblige", a-t-il affirmé, soulignant qu'il allait "proposer à la gauche de s'associer à la gouvernance régionale sans se compromettre".

Il a notamment proposer de confier à la gauche la présidence de la commission des finances de l'assemblée régionale.

L'ancien ministre en charge des collectivités de François Fillon a par ailleurs l'intention de discuter au plus vite avec l'État de nouveaux transferts de compétence avec l'État, "pour aller plus loin", par exemple en assurant un "pilotage unique des actions de formation professionnelles actuellement séparées entre l'État et la région".

Il a précisé qu'il rencontrerait prochainement le Premier ministre Manuel Valls et lui ferait des "propositions" en ce sens. "Je suis prêt à expérimenter avec l'État un partenariat inédit" car "le temps est venu d'unir nos efforts (...), de dépasser tous les clivages pour agir uniquement en faveur du bien commun", a-t-il dit.

Promettant de "faire du Grand Est un laboratoire de la démocratie territoriale", le président sortant de la région Alsace a également promis une gestion "décentralisée", qui ne sera pas pour autant une "juxtaposition" des trois anciennes régions désormais fusionnées. Si Strasbourg sera la capitale du nouveau territoire, "nous jouerons la carte des complémentarités" avec Metz et Châlons-en-Champagne, a-t-il promis.

Le nouveau président a par ailleurs annoncé que les membres du Conseil régional allaient diminuer de 20% leurs indemnités, par rapport au plafond autorisé par la loi. Lui-même percevra environ 3.000 euros net par mois, au lieu de 3.800, a-t-il précisé.

Cette mesure "n'est pas cosmétique" car elle permettra d'économiser environ un million d'euros par an sur le budget de la région, a-t-il estimé. (orange)

En outre, "les élus qui ne feront pas preuve d'assiduité seront sanctionnés financièrement" et un déontologue sera chargé d'écarter "tout conflit d'intérêt", a-t-il prévenu.

Il a également promis de se consacrer "entièrement" à son mandat et de n'exercer "aucun autre mandat électif".