Nicolas Sarkozy contre-attaque

L'ancien chef de l'état, concerné par plusieurs affaires dont celle des écoutes, a publié une tribune virulente afin de se défendre.
Publié le 21/03/2014 à 16:24
Temps de lecture : 2 min
Nicolas Sarkozy contre-attaque

Nicolas Sarkozy, discret jusqu'à maintenant, est passé à l'offensive aujourd'hui.

L'ancien chef de l'état a signé une tribune plus que virulente ce matin dans la Figaro. Au cœur de l'affaire des écoutes avec son avocat Me Thierry Herzog, il est sorti de son silence.

Dans son texte, il compare la France et ses magistrats à la stasie, la police d'espionnage de l'ex-RDA.

"Fini de rire !" écrit l'ancien président dans les colonnes du journal. "Les principes sacrés de notre République sont "foulés au pied" selon lui.

Il répond point par point à toutes les affaires qui le concerne. Bettencourt, Karachi, le financement de sa campagne par la Libye.

Nicolas Sarkozy a également accusé le gouvernement de calomnie, visant Valls et Taubira, les ministres de l'Intérieur et de la justice, qui ont affirmé ne pas être au courant des écoutes.

''La calomnie [est] érigée en méthode de gouvernement, mais de qui se moque-t-on ?'' assène-t-il dans son écrit.

Visiblement blessé, il a donc montré les dents, avant de conclure : ''À tous ceux qui auraient à redouter mon retour, la meilleure façon de l'éviter serait de me laisser vivre ma vie tranquillement... comme un citoyen normal...".

La gauche s'est indignée de cette tribune, alors que l'UMP a salué le courage de son ancien mentor.

Le ministre de l'Intérieur, visé dans la tribune de Nicolas Sarkozy, parle ''d'une forme de rage''. L'UMP au contraire lui a apporté son soutien.

Henri Guaino, son ancien conseiller, parle ''d'un homme qui est attaqué, dont l'honneur est traîné dans la boue''.