Manuel Valls : les premières lignes du plan économique pour la France

Manuel Valls, le Premier ministre a dévoilé ce mercredi une partie des 50 milliards d’euros d’économies que le pays devra faire sur trois ans.
Publié le 16/04/2014 à 13:19
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Manuel Valls : les premières lignes du plan économique pour la France

Premier ministre y a dévoilé une partie des 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans. Il a précisé que les 50 milliards d’économies réalisées entre 2015 et 2017 concerneront à hauteur de 18 milliards de l'Etat, de 11 milliards les collectivités territoriales et de 21 milliards la protection sociale.

Et le Premier ministre frappe fort en annonçant notamment que les prestations sociales seront temporairement gelées jusqu’en octobre 2015.

« Les mesures d’économies trouveront leur traduction dans les textes financiers qui seront présentées avant l’été - projet de loi de Finances rectificative, projet de loi de financement de la Sécurité social rectificative - puis à l’automne avec la loi de programmation des finances publiques. Elles feront bien sûr l’objet d’un travail très étroit avec la majorité parlementaire et de manière plus large avec le Parlement », a précisé le chef du gouvernement. Il a également annoncé que le « programme de stabilité » des finances publiques du gouvernement qui sera examiné le 23 avril en Conseil des ministres sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le 30 avril.

Gel des prestations sociales. «Les prestations sociales ne seront pas revalorisées jusqu'en octobre 2015». «Seront concernés les pensions du régime de retraites de base, pourront être concernées les retraites complémentaires.» Manuel Valls a promis que «les retraités dont les pensions sont les plus modestes» seront épargnés. Par ailleurs, ce régime ne touchera pas le minimum vieillesse ainsi que tous les minima sociaux (RSA, ASS, allocation adulte handicapé), qui continueront à évoluer au rythme de l'inflation, comme l'a précisé le Premier ministre.

La revalorisation du RSA reportée. Le Premier ministre a affirmé que la revalorisation du RSA et celles d'autres allocations prévues dans le cadre du plan pauvreté seraient «décalées d'une année».

Les fonctionnaires encore mis à contribution. Le Premier ministre a confirmé la poursuite du «gel du point d'indice» des fonctionnaires, base du calcul de leur rémunération. Ce point d'indice est bloqué depuis 2010.

10 Milliards d'euros d'économies à trouver dans la santé. «10 milliards d’euros d'ici 2017 sur les dépenses de l'assurance-maladie». «Ces efforts seront réalisés sans réduire la prise en charge des soins ni leur qualité», promet le chef du gouvernement, mais en organisant «mieux le parcours de soins», en optimisant «notre dépense dans le domaine des médicaments» et en économisant «11 Mds d'€ sur la gestion du système social».

Le SMIC ne sera pas touché : Manuel Valls a opposé une fin de non-recevoir à Pierre Gattaz, le patron du Medef qui avait proposé d'instaurer un salaire transitoire inférieur au SMIC : «Sans qu'il soit besoin, et j'insiste sur ce point, de remettre en cause notre modèle social, nos règles sociales et je le dis avec force, notamment le Smic.»

Les agences de l'Etat à la diète. Les opérateurs et autres agences de l’Etat verront leurs dépenses de fonctionnement et leurs interventions revues à la baisse.

Le calendrier des réformes. Le programme de stabilité sera examiné par le Conseil des ministres le 23 avril et par l'Assemblée nationale le 30 avril, a annoncé Manuel Valls. Quant aux «mesures d'économies», a fait savoir le chef du gouvernement, elles trouveront leur traduction «dans les textes financiers qui seront examinés avant l'été», soit les projets de loi de finance rectificative et de financement de la sécurité sociale rectificative, «puis à l'automne avec la loi de programmation des finances publiques».
(avec AFP / Le Parisien)