L'Iran et la France affichent leur volonté de renforcer leur coopération

L'Iran et la France se sont dit prêts à débuter une nouvelle relation lors d'une visite officielle à Paris du président Hassan Rohani, marquée par plusieurs accords économiques et des échanges diplomatiques attendus sur la Syrie.
Publié le 29/01/2016 à 16:16
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L'Iran et la France affichent leur volonté de renforcer leur coopération

Hassan Rohani a déclaré qu'il était temps d'oublier les rancœurs et de profiter de l'atmosphère positive, suscitée par la levée des sanctions contre son pays pour donner un nouvel élan aux relations. « Nous sommes prêts à tourner la page pour une relation nouvelle entre nos pays », a-t-il déclaré devant des industriels français, ajoutant que c'était une fierté de collaborer avec la France.

Le premier ministre Manuel Valls affirme que « l'Iran peut compter sur la France ».

Depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé beaucoup de crises, jusqu'à l'obtention d'un accord international en juillet à propos d'un programme nucléaire iranien.

Une visite très critiquée,

Son arrivée, mercredi soir, a suscité de nombreuses critiques d'associations défendant les droits de l'homme. Selon Amnesty International, la République islamique est le pays qui exécute le plus de mineur au monde, tandis que l'organisation reporters sans frontière dénonce un pays devenu l'une des plus grandes prisons pour les journalistes.

Selon François Hollande cette visite devrait être la preuve que le retour de l’Iran sur la scène internationale est possible. Une source diplomatique ajoute que « cette visite ouvre une période de discussions pour essayer d’accompagner l’Iran dans son retour sur la scène internationale, et faire en sorte qu’il joue un rôle positif, en particulier sur l’affaire syrienne».

Des négociations sont planifiées vendredi à Genève, pour tenter de mettre fin à une guerre civile qui a fait au moins 260.000 morts. Acteur majeur de la crise syrienne, l’Iran est un soutien indéfectible du président Bachar al-Assad, dont Paris demande le départ.