Alors que le sénateur UMP clamait son innocence après sa mise en garde-à-vue la semaine dernière, le journal Libération affirme que les enquêteurs disposent d'une nouvelle pièce à conviction.
Selon le quotidien, il s'agirait d'une liste trouvée au domicile du milliardaire, qui détaille les dons et les avantages accordés à pas moins de 130 bénéficiaires. La liste tendrait à croire qu'un système d'achats de vote a bien été mis en place.
Le pôle financier enquête sur le système présumé d'achats de vote mis en place pour les élections municipales de 2008 et 2010 dans la ville de Corbeil-Essonne.
Il s'agit de « quatre versions d'un listing d'électeurs, comportant environ 130 noms », et datés de « décembre 2009 et janvier 2010 », affirme Libé. Toujours selon le journal, « un tableau comportant plusieurs colonnes », recense 130 noms, avec des commentaires sur l'avancement du dossier, et des mentions « payé », et « non payé ».
Les dons oscilleraient pour certains de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. Les avantages se traduisent aussi par des offres d'emplois communaux.
Pourtant, Serge Dassault, niait en bloc lundi. « J'ai finalement compris que tout tournait autour de soi-disant achats de voix, ce que j'ai contesté puisqu'il n'y en a jamais eu », affirmait le sénateur UMP. La levée de son immunité parlementaire avait permis aux enquêteurs de le placer en garde-à-vue.
Cinq autres personnes ont déjà été placées en garde-à-vue, dont le maire actuel de Corbeil-Essone, Jean-Pierre Bechter.
Serge Dassault va déposer plainte
Le sénateur UMP va déposer plainte pour "atteinte à la présomption d'innocence" contre le journal Libération, qui a dévoilé une liste d'environ 130 bénéficiaires présumés d'achats de voix, selon son avocat.