Le parquet général de Nancy a requis mardi 8 juin le renvoi devant le tribunal correctionnel de François Grosdidier, maire (LR) de Metz, pour «prise illégale d'intérêts» et «détournements de fonds publics», a appris l'AFP auprès de son avocat, confirmant une information de l'Est Républicain.
L'affaire a débuté en février 2013 par une plainte avec constitution de partie civile de Philippe Mousnier, ancien adversaire politique de l'édile, selon qui François Grosdidier aurait utilisé à deux reprises des fonds de sa réserve parlementaire pour subventionner l'association Valeur Écologie, dont il était le président.
Un juge d'instruction a rendu une ordonnance de non-lieu, confirmée en appel en juin 2017 par la chambre de l'instruction de Metz. L'association Anticor a ensuite introduit un recours en cassation.
La Cour de cassation a cassé le non-lieu et renvoyé cette affaire devant la chambre de l'instruction de Nancy. L'avocat de M. Grosdidier a dénoncé une «procédure de l'ombre», affirmant que la mise en examen de son client lui a été notifiée tardivement.
«François Grosdidier nie formellement tout détournement. D'autre part, il n'était pas président de cette association au moment de l'allocation de la première réserve parlementaire de 100.000 euros», a déclaré à l'AFP Me Alain Behr. «Le parquet général, toujours dans la logique de l'accusation, requiert le renvoi de François Grosdidier», a-t-il ajouté.
La décision de la chambre de l'instruction de Nancy sera rendue le 25 août.
(AFP)