La signature pour la vente des "Rafale" au Qatar est officielle

Le contrat de vente de 24 avions de combat Rafale au Qatar a été signé officiellement à Doha, en présence du chef de l'État et de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Publié le 04/05/2015 à 10:25
Temps de lecture : 3 min
La signature pour la vente des "Rafale" au Qatar est officielle

C'est signé. Portant sur 24 Rafale, le contrat de vente entre Dassault et le Qatar, d'un montant de 6,3 milliards d'euros, a été ratifié officiellement ce lundi en fin de matinée, en présence de François Hollande qui a fait le déplacement à Doha. Cet accord a respectivement été signé par le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier et, pour l'Etat du Qatar, par le général Ahmad al-Malki, qui a supervisé les négociations sur cette acquisition

Un contrat distinct a également été signé par ce dernier et Antoine Bouvier, PDG de MBDA, le fabricant européen de missiles qui fournit l'armement du Rafale.

Par ailleurs, un autre accord - cette fois confidentiel et d'Etat à Etat - portant sur la formation de 36 pilotes et d'une centaine de mécaniciens, mais traitant aussi d'autres questions comme l'instruction d'officiers de renseignement, a été signé dans la foulée par le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian et le général Hamad ben Ali Al-Attiyah, son homologue qatari.

D’autres contrats Rafale en 2015 ?

Dans Le Figaro de ce lundi, Eric Trappier, estime qu'il est « possible » que d'autres contrats pour le Rafale soient signés en 2015 après ceux annoncés avec l'Egypte, l'Inde et le Qatar. « D’autres pays ont manifesté leur intérêt pour le Rafale. Nous y travaillons ».

Eric Trappier confirme par ailleurs que le contrat prévoyait en plus de cette commande ferme une option portant sur douze appareils. « Le Qatar achète 24 Rafale et prend une option sur 12 avions de combat supplémentaires. ».

Premier chef d’Etat étranger invité à un Conseil de coopération du Golfe

Après cette escale ajoutée il y a quelques jours seulement au programme de François Hollande - dès lors que la vente des avions à l'émirat a été officielement rendue publique, le président de la République doit se rendre en Arabie saoudite, au sommet du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCG).

C’est la première fois qu’un chef d’Etat étranger est invité à un sommet du CCG (Arabie saoudite, Qatar, Oman, Bahrein, Emirats arabes unis, Koweït), soulignait-on à l’Elysée avant le départ du chef de l’Etat. Un honneur illustrant la « réputation de fiabilité de Paris » sur le plan militaire. Une réputation nullement entachée par la rupture du contrat du Mistral avec la Russie, au vu des trois contrats d’exportations de Rafale en Egypte, Inde et aujourd’hui Qatar.