
Le Parti socialiste va-t-il faire bouger les choses en ce qui concerne le cannabis ? C'est en tout casz ce que souhaiterai Jean-Marie Le Guen. Il a déclaré hier que « la situation actuelle ne marche pas" et qu' "on doit bouger. "Le cannabis est une très mauvaise chose pour la santé
publique, en particulier chez les jeunes. Mais la prohibition n'amène pas une diminution de la consommation" a-t-il expliqué et que les produits distribués par le trafic sont plus dangereux que cannabis.
Jean-Marie Le Guen a affirmé que l’interdit moral créait beaucoup de dégâts dans la société française, notamment dans certains quartiers : "Dans beaucoup [de ces quartiers], une contre-culture s'est installée. La loi est bafouée, malgré les forces de police, malgré l'intention de la justice, depuis des décennies".
Pour le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, il faudrait mettre en place "des levées d'interdiction très sélectives", "pour les adultes, certainement pas pour les jeunes de moins de 21 ans" et uniquement dans le cadre de l'usage privé, "certainement pas un usage public".
La question de la taxation n'a toutefois pas été abordé par Jean-Marie Le Guen car ce n'est "pas l'objet principal". Pourtant, l'exemple de l'Etat du Colorado aux Etats-Unis prouve que le cannabis pourrait être un business lucratif. En 2015 et avec une taxe de 30 % sur le cannabis, le Colorado a engrangé près de 50 millions de dollars, dont 3.5 millions en l'espace d'un mois seulement.
Pour le secrétaire d'Etats aux Relation avec le Parlement, il faut que "le Parti socialiste dise enfin la vérité, propose une vérité : l'interdit moral ne crée rien du tout, il crée beaucoup de dégâts dans la société française".
Les premières réactions hostiles se sont déjà faites entendre du côté des Républicains. Sébastien Huyghe, secrétaire général adjoint du parti LR a taxé le PS d’"irresponsable" et de "laxiste".
De leur côté, Najat Vallaud-Belkacem et Stéphane Le Foll ont délcaré que cette question n'était pas à l'ordre du jour.