
Le secret a été conservé jusqu'à la dernière seconde tant l'Élysée a craint que la rencontre historique soit annulée. Mais finalement elle a bien eu lieu.
Le chef de l'Etat a été reçu par Fidel Castro dès 15 heures, heure de Cuba soit 21 heures, heure française. La visite à huis clos et sans caméra s'est terminée environ une heure plus tard.
François Hollande à l'issue de la visite, a assuré qu'il voulait avoir ce moment privilégié, précisant qu'il avait devant lui un homme qui a fait l'histoire. Au cours des 50 minutes d’entretien, le père de la révolution cubaine « a beaucoup parlé », raconte le président. A 89 ans, Fidel Castro a évoqué « ses problèmes d’articulation » au genou et à l’épaule avec François Hollande, qui a pu mesurer, quelques instants plus tard en visitant le mémorial José Marti, place de la Révolution, et en visionnant des images de ses discours fleuves devant des centaines de milliers de Cubains, combien était grande l’énergie du Lider Maximo quelque quarante années plus tôt.
« Je l’ai trouvé très informé, très alerte. Il avait envie de parler, a montré une acuité intellectuelle, de la réflexion », raconte cependant le chef de l’Etat, à qui Fidel Castro a raconté « qu’il se renseignait sur Internet », dans un pays où la liberté de l’information est réduite au minimum et les accès à la toile quasi inexistants.
Le chef de l'État a ensuite rejoint son homologue Raul Castro pour un dîner officiel qui constituait l'avant-dernière étape d'une tournée de cinq jours dans les Caraïbes qui s'achèvera aujourd'hui en Haïti, où il est attendu.