
Décidément rien ne va plus entre Jean-Marie et Marine Le Pen.
Il a dénoncé «une félonie» de la part de sa fille et promis tous les recours possibles, assurant que les adhérents du parti «allaient être indignés» de la décision.
A noter qu'une assemblée générale devra décider dans les 3 mois de la suppression officielle de son statut de président d'honneur.
La décision, sévère, du Front national est venue sanctionner les propos de Jean-Marie Le Pen, « jugés contraires à la ligne » et aggravés par ses provocations du 1er mai. Le « Menhir » a exclu plus tôt dans la journée tout retrait de la vie politique. « Pour ça, il faut me tuer ! », a-t-il lancé. Jean-Marie Le Pen, quatre-vingt-six ans, a prévenu qu’il ne quitterait pas non plus sa vie au FN. « J’ai mon bureau, j’y viendrai, à moins qu’on m’empêche de le faire ».
Le même jour, le bureau politique se réunissait pour désigner les dernières têtes de liste FN pour les régionales (à l’exception du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, où Marine Le Pen hésite à se présenter). Largement acquise à la cause de Marine Le Pen, l’instance en a profité pour réaffirmer son soutien à sa présidente par le vote d’une motion « désapprouvant » les propos du père, qui ne peuvent « en aucun cas engager le FN, sa présidente ou ses instances délibérantes ».
Dans la matinée, Bruno Gollnisch, proche de Jean-Marie Le Pen, a appelé son parti à l’apaisement en affirmant que l’intéressé accepterait le fait que sa parole n’engage plus le FN. Effectivement, le président d’honneur, reconnaissant avoir été désavoué, a affirmé qu’il continuerait à parler en son nom. Ce qui ne laisse rien présager de bon pour Marine Le Pen. La marque FN étant particulièrement liée au nom Le Pen, elle va devoir marteler partout la séparation entre son parti et son père, surtout si ce dernier décide d’utiliser sa liberté pour à nouveau lui « nuire », comme elle l’affirmait dimanche.