Enquête préliminaire ouverte à l'encontre de Marine Le Pen

Une enquête préliminaire pour "diffusion d'images violentes" a été ouverte après que Marine Le Pen a tweeté des photos d'exactions du groupe Etat islamique afin de protester contre le "parallèle" effectué, selon elle, par Jean-Jacques
Publié le 17/12/2015 à 08:57
Temps de lecture : 2 min
Enquête préliminaire ouverte à l'encontre de Marine Le Pen

Après Matignon, la place Beauvau s'est saisie de l'affaire des photos de Daesh tweetées par Marine Le Pen après son conflit avec la chaine bfm tv.

Selon la presidente du FN, certains journalistes n'avait pas hésité à comparer son parti à celui de l'Etat Islamique.

Bernard Cazeneuve a indiqué lors des questions aux gouvernement avoir «demandé que la plateforme Pharos, plateforme de signalement de contenus illicites, puisse se saisir de cette affaire».
Dans la soirée, et à la suite de ce signalement, le parquet de Nanterre a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «diffusion d'images violentes» suite aux tweets de Marine Le Pen et du député Gilbert Collard.

Les parents d'une victime choqués

Les images des exactions de l'État islamique publiées par Marine Le Pen pour répondre à un parallèle fait entre le groupe terroriste et son parti ont eu écho Outre-Atlantique. Parmi les terribles images publiées par la présidente du Front national figurait celle de James Foley, décapité en Syrie en août 2014. Mercredi, les parents du journaliste américain se sont indignés, à travers un communiqué, de la publication de la dirigeante d'extrême droite, l'appelant à la retirer dans les plus brefs délais.

L'enquête vise aussi Collard

L'enquête vise également le député RBM Gilbert Collard qui a lui aussi diffusé une photo d'une victime de l'EI. Ces photos sont celles "de la propagande de Daech et sont à ce titre une abjection, une abomination et une véritable insulte pour toutes les victimes du terrorisme, pour toutes celles et tous ceux qui sont tombés sous le feu et la barbarie de Daech", a déploré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve devant les députés quelques heures après la publication des clichés. Il a dans le même temps demandé que la police "puisse se saisir de l'affaire" et lui "réserver toutes les suites qui doivent l'être".