DSK garde sa ligne de défense

Dominique Strauss-Khan, accusé de proxénétisme aggravé a été appelé à la barre pour plaider sa cause dans l'affaire du Carlton de Lille. Fidèle à lui même, il s'est montré inflexible.
Publié le 11/02/2015 à 16:17
Temps de lecture : 3 min
DSK garde sa ligne de défense

A la barre du tribunal de Lille, DSK continue de nier les faits et maintient sa version dans laquelle il plaide son innocence. Il ne serait pas l'initiateur de soirées impliquant des prostituées et il dément tout acte ayant impliqué des relations sexuelles tarifées.

«J'aime la fête avant, après et pendant les rapports sexuels. Avec une prostituée, il n'y a pas d'avant et pas d'après (…) Vous savez, il m'est arrivé dix fois de me trouver dans des situations où une femme s'offrait à moi. Ce n'était pas pour autant une prostituée» déclare-t-il.

D'après lui, il n'aurait jamais su qu'il avait à faire à des prostituées :
«il n'y a pas eu cette acitivité débridée qui semble apparaître dans l'ordonnance de renvoi».

Alors que plusieurs ex-prostitutées ont été confrontées à l'ex patron du FMI durant le procès, celui-ci ajoute pour sa défense : «Les scènes que nous avons vécues ensemble, nous ne les avons pas vécues de la même manière».

«Ce jour là, je n'étais qu'une chose»

Jade, une ancienne prostituée qui s'est constituée partie civile a pu s'exprimer durant le procès face à DSK.
Elle tient une toute autre version que lui et décrit une soirée au Murano où l'homme politique était le centre de l'attention de nombreuses femmes.

Lorsqu'elle entre dans la chambre d'hôtel, elle apperçoit DSK au milieu de la pièce, nu, sur un grand lit entouré de femmes.

La suite de la soirée aurait apparement mal tourné. Interrogée, Jade se souvient avoir fait une fellation sans preservatif à l'homme politique.

Lorsqu'on lui demande si elle a pu échanger quelques mots avec lui, elle répond : «Pas vraiment, je l'avais en bouche. Ce jour-là, je n'étais qu'une chose (...) Je n'étais pas là en tant que personne».

DSK poursuivi pour «proxenetisme aggravé», risque une peine de 10 ans de prison et un million et demi d'euros d'amende.