Fort de sa nouvelle popularité à la suite de sa gestion des attentats qui ont secoué la France, Bernard Cazeneuve s'est rendu hier à Audincourt, dans le Doubs, pour soutenir le candidat socialiste Frédéric pour le second tour de la législative partielle qui aura lieu dimanche prochain.
Au terme du premier tour, dimanche soir, c'est la candidate du Front national Sophie Montel qui est arrivé en tête.
Le ministre de l'Intérieur pousse donc les électeurs à voter en faveur du socialiste. «Je suis venu vous parler de la République, et seulement de la République. Parce qu'elle a besoin de vous, parce qu'elle aura besoin de vous dimanche, parce que nous venons de vivre des événements particuliers et singuliers par leurs dimensions tragiques qui doivent nous conduire à l'occasion de ce scrutin de nous ériger au-dessus des contingences politiques traditionnelles pour ne regarder qu'une et seule chose: la République, et les valeurs de la République dans les yeux.»
L'UMP divisé
L'élimination précoce du parti a placé la «famille» de Nicolas Sarkozy dans une position délicate. Mardi soir, après de longs débats, l'UMP a appelé ses partisans à exprimer le « ni-ni » dans le duel PS-FN, en votant blanc ou en s'abstenant.
Cette consigne a été très critiquée à l'intérieur du parti. Le député de la 3e circonscription du Doubs et le président du Sénat Gérard Larcher se sont déclarés opposés.
Après Bernard Cazeneuve, c'est le Premier ministre Manuel Valls qui doit se rendre aujourd'hui dans le Doubs pour soutenir Frédéric Barbier.
