
«Si j’étais électeur de la 4ème circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais : pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, «en l'évidente inégalité des races», je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS.»
Alain Juppé n'a pas attendu la position officiel de l'UMP, qui se réuni cet après-midi, pour donner son avis sur le second tour de la législative partielle du Doubs.
En effet, la frontiste Sophie Montel est arrivée en tête du premier tour dans le département avec 32,6% des voix. Elle devance le candidat socialiste Frédéric Barbier, qui compte sur le front républicain pour l'emporter.
L'UMP divisé
En prônant une telle position, le maire de Bordeaux rejoint la position de la numéro deux du parti Nathalie Kosciusko-Morizet. Tout comme l'ancien ministre des Transports Dominque Bussereau qui avait appelé dimanche à faire front commun contre le FN.
Contrairement à Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l’UMP, Luc Chatel et Henri Guaino qui ont fait savoir qu'ils préféraient s'abstenir de se ranger vers un «front républicain.»
Tout comme 67% des sympathisants UMP, qui souhaiteraient que Nicolas Sarkozy ne donne pas de consigne de vote pour le second tour de la législative partielle dans le Doubs, selon un sondage Ifop.
Il semble difficile pour l'ancien président de parvenir à un consensus au sein de sa famille politique.
Quelle que soit la décision du bureau politique de l'UMP, elle pourrait faire quelques remous et donner au parti un motif supplémentaire de division.