Moselle : d'ancien élèves dénoncent des agressions sexuelles dans un collège-lycée catholique

L’abbé Joseph Didelon, aujourd’hui décédé, aurait agressé sexuellement plusieurs élèves du collège-lycée Saint-Augustin de Bitche.
Publié le 04/06/2025 à 09:40
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D'anciens élèves du collège-lycée catholique Saint-Augustin de Bitche en Moselle, aujourd'hui fermé, accusent un prêtre de les avoir agressés sexuellement

Une enquête publiée par la radio Ici Lorraine fait état d'une dizaine de victimes, au moins, qui ont subi des agressions sexuelles de la part d’un prêtre, Joseph Didelon, depuis décédé. Les faits concernent une période allant de la fin des années 1960 au début des années 1990, alors que l’ecclésiastique était professeur de mathématiques dans cet établissement catholique.

Les victimes étaient principalement de jeunes garçons, scolarisés dans l'institution où ils étaient aussi internes, en classes de sixième et cinquième, selon le média local. Plusieurs d'entre eux ont témoigné, expliquant notamment que les faits avaient pu se produire d'abord à l'infirmerie du collège, puis dans l'appartement de l'abbé. «Mon prédécesseur et les services concernés de l'évêché de Metz avaient été directement saisis par des victimes après la sortie du rapport de la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, ndlr) en 2021», a expliqué Mgr Philippe Ballot, l'archevêque de Metz, dans un communiqué. «Je condamne fermement ces actes totalement destructeurs et salue le courage de ceux qui ont pris la parole pour les dénoncer», a-t-il poursuivi.

Selon Mgr Ballot, les victimes ont «été accueillies et accompagnées par la cellule d'écoute de l'évêché» puis renvoyées vers l'INIRR (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation), «seule habilitée à traiter ces situations survenues dans un cadre ecclésial et dont les auteurs sont aujourd'hui décédés». Certaines ont été indemnisées.

«Il est possible que d'autres personnes aient été victimes de l'abbé Joseph Didelon. Si elles le souhaitent, je me tiens personnellement à leur disposition ainsi que les membres de la cellule d'écoute du diocèse pour les recevoir, les écouter et leur proposer toute l'attention et l'accompagnement qui leur sont dus», a ajouté l'archevêque-évêque de Metz.

L'ancien collège-lycée épiscopal Saint-Augustin a fermé ses portes en 2012. Au moment des faits, «la Direction diocésaine de l'Enseignement catholique de Moselle n'a eu, à aucun moment, d'informations concernant des abus commis par ce prêtre lorsqu'il exerçait à Bitche», a-t-elle déclaré dans une réponse écrite à Ici Lorraine.

(AFP)