Publié le 05/02/2025 à 09:21
Temps de lecture : 2
min

Serge Atlaoui, arrêté en 2005 et condamné à mort en 2007 pour trafic de drogue, atterrira ce mercredi matin vers 10 heures à Paris avant d’être incarcéré.
Au tribunal, il sera « présenté au procureur qui lui notifiera son incarcération en France en exécution de sa peine », d'après le parquet de Bobigny. « Il sera ensuite conduit directement dans un établissement pénitentiaire déterminé par l'administration pénitentiaire », a poursuivi la même source.
Avant son départ, il a dû participer à une conférence de presse à l'aéroport de Jakarta, aux côtés de l'ambassadeur de France Fabien Penone et d'un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.
Venu de Metz, dans l'est de la France, ce père de quatre enfants s'est toujours défendu d'être un trafiquant de drogue, affirmant qu'il n'avait fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique.
Initialement condamné à la prison à vie, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel.
Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.
Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d'un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.
Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de "ne pas exécuter" le prisonnier et d'autoriser son retour pour « raisons humanitaires » car « il est malade ». M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.
(AFP / photo BAY ISMOYO | AFP)