Publié le 19/06/2025 à 15:15
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Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, l'affaire a connu un énième rebondissement ce mercredi 18 juin: la justice a ordonné un nouvel interrogatoire de sa grand-tante.
Jacqueline Jacob, 80 ans, sera interrogée dans les prochains mois en vue d’une possible mise en examen pour «association de malfaiteurs criminelle» dans cette affaire non-résolue et emblématique, avait annoncé mercredi le procureur général près la cour d’appel de Dijon, Philippe Astruc. Elle est soupçonnée d’avoir rédigé en 1983 une lettre du «corbeau», menaçante à l’adresse des parents de Grégory, tué en 1984 quand il avait 4 ans.
Entendue en 1991, elle s’était montrée réticente à répondre aux questions. Son emploi du temps du 16 octobre 1984, jour de la découverte du corps de l’enfant, ainsi que les activités de son mari n’ont jamais pu être reconstitués avec certitude.
« L’éventualité d’une absence momentanée de leur lieu de travail ne saurait être exclue », avaient considéré les enquêteurs de l’époque.
Jacqueline Jacob est mise en examen en 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avec son époux Marcel. Les conclusions de nouvelles expertises d’une lettre de menaces, manuscrite et anonyme, adressée en 1983 au père de Grégory, se sont révélées « confondantes » pour la grand-tante de Grégory Villemin, qui a gardé le silence lors de son audition. Mais les poursuites visant Jacqueline et Marcel Jacob, brièvement incarcérés puis soumis à un contrôle judiciaire strict, avaient finalement été annulées en 2018 pour vice de forme.
Jacqueline Jacob, aujourd'hui âgée de 80 ans, est la tante par alliance de Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory. Le couple Jacob réside à Aumontzey, dans les Vosges. En 1984, année du meurtre, ils comptaient parmi leurs voisins l'un des frères de Jean-Marie Villemin, et Bernard Laroche, inculpté du meurtre avant d'être relâché, et tué en 1985 par le père de Grégory.
(avec AFP)
