Publié le 23/10/2017 à 06:21
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Dans les Vosges, un patron sabote les machines de son usine à papier !
Cette affaire se passe à Docelles. L’ancien directeur de l’usine à papier UPM a détruit les machines qui devaient être vendues aux enchères demain. Sur ordre de la direction du groupe finlandais… afin que la concurrence n’en profite pas.
Ce sabotage a provoqué une vive émotion dans le village. Mais aussi parmi les 160 personnes qui ont perdu leur travail quand UPM a décidé de fermer l’un de ses plus petits sites d’Europe en 2014.
Sabotage et émoi
Les uns après les autres, les lourds cylindres de métal utilisés pour transformer la pâte en papier ont donc été systématiquement percés. Il y en avait plusieurs dizaines. « Ils ont même cassé un cylindre neuf, encore dans sa boîte, qui valait de l’ordre de 700 000 euros », confie, estomaqué, un de ceux qui ont constaté les dégâts. L’objectif ? Que personne ne puisse jamais plus utiliser ces équipements, qui seront vendus aux enchères mardi 24 octobre. Au total, plus de 200 lots seront dispersés à l’hôtel des ventes d’Épinal, sous le marteau du commissaire-priseur Olivier Marquis.
« Neuve, une machine à papier allemande comme cela vaudrait 100 millions d’euros, estime-t-il. Mais dans son état actuel, elle partira sans doute pour 1 ou 2 millions seulement. » Sabotage Du fait du sabotage, les papetiers étrangers qui auraient pu vouloir acheter la machine pour la démonter et la reconstruire ailleurs n’ont en effet plus d’intérêt à l’opération. « Nous visons surtout des professionnels à la recherche de pièces détachées », confirme Michel Mousset, dont la société Lutèce Industrie coorganise les enchères.
Beaucoup de lots risquent d’être vendus au prix de la ferraille. Détruire l’outil de production. Les ouvriers en colère en arrivent très rarement à cette extrémité. Même ceux de GM & S à La Souterraine (Creuse) n’ont fait cet été qu’en agiter la menace, sans la mettre à exécution. Dans les Vosges, c’est le patron...
Cette affaire se passe à Docelles. L’ancien directeur de l’usine à papier UPM a détruit les machines qui devaient être vendues aux enchères demain. Sur ordre de la direction du groupe finlandais… afin que la concurrence n’en profite pas.
Ce sabotage a provoqué une vive émotion dans le village. Mais aussi parmi les 160 personnes qui ont perdu leur travail quand UPM a décidé de fermer l’un de ses plus petits sites d’Europe en 2014.
Sabotage et émoi
Les uns après les autres, les lourds cylindres de métal utilisés pour transformer la pâte en papier ont donc été systématiquement percés. Il y en avait plusieurs dizaines. « Ils ont même cassé un cylindre neuf, encore dans sa boîte, qui valait de l’ordre de 700 000 euros », confie, estomaqué, un de ceux qui ont constaté les dégâts. L’objectif ? Que personne ne puisse jamais plus utiliser ces équipements, qui seront vendus aux enchères mardi 24 octobre. Au total, plus de 200 lots seront dispersés à l’hôtel des ventes d’Épinal, sous le marteau du commissaire-priseur Olivier Marquis.
« Neuve, une machine à papier allemande comme cela vaudrait 100 millions d’euros, estime-t-il. Mais dans son état actuel, elle partira sans doute pour 1 ou 2 millions seulement. » Sabotage Du fait du sabotage, les papetiers étrangers qui auraient pu vouloir acheter la machine pour la démonter et la reconstruire ailleurs n’ont en effet plus d’intérêt à l’opération. « Nous visons surtout des professionnels à la recherche de pièces détachées », confirme Michel Mousset, dont la société Lutèce Industrie coorganise les enchères.
Beaucoup de lots risquent d’être vendus au prix de la ferraille. Détruire l’outil de production. Les ouvriers en colère en arrivent très rarement à cette extrémité. Même ceux de GM & S à La Souterraine (Creuse) n’ont fait cet été qu’en agiter la menace, sans la mettre à exécution. Dans les Vosges, c’est le patron...