
Série de tests ADN ce matin au siège de la PJ parisienne après le viol présumé d'une touriste canadienne dans les locaux du 36 quais des orfèvres.
Les deux juges d'instruction chargés de l'enquête sur le viol présumé d'une touriste canadienne en avril 2014 commis après une soirée arrosée par des policiers de la BRI ont ordonné que plusieurs dizaines d'enquêteurs fassent l'objet d'un test génétique.
L'opération doit démarrer à partir de 9 heures dans les bureaux du 36, quai des Orfèvres, à paris
Elle s'écoulera au total sur 3 jours. Plus d'une centaine de membres de la Brigade criminelle, de la Brigade des stupéfiants et de la BRI sont concernés.
Une trace ADN non identifiée
Avec cette collecte, les juges espèrent faire « matcher » une empreinte ADN avec une trace de sperme trouvée sur la victime. Quatre traces ADN avaient été retrouvées sur les sous-vêtements de la victime. Trois ont été identifiés : celui des deux policiers mis en examen et celui du policier placé sous le statut de témoin assisté. Le quatrième ADN est inconnu, ce qui explique l’opération, très inhabituelle et rare dans la police, menée ce jeudi, a indiqué une source proche de l’enquête, confirmant une information de RTL.
Les deux policiers dont es traces ADN ont été identifiées sur la jeune femme sont mis en examen dans cette affaire pour « viol en réunion ». Un troisième fonctionnaire est lui placé sous le statut de témoin assisté. Mais tous nient le viol et l’un d’eux a déclaré avoir eu des relations sexuelles consenties avec la jeune femme. Reste que des vidéos et des SMS suspects ont disparu que de leurs portables.
Une « opération scandaleuse sur la forme et inutile sur le fond »
« L’opération de prélèvement sera faite sur le personnel actif et administratif dans le cadre de l’enquête menée par l’IGPN », la « police des polices » en charge de l’enquête, a confirmé une autre source proche du dossier.
Synergie (second syndicat d’officiers de police) a dénoncé une « opération scandaleuse sur la forme et inutile sur le fond ». « La mise en scène de la descente délirante » de l’IGPN « jette l’opprobre sur un service prestigieux et stigmatise les policiers du "36" » a fait valoir son secrétaire général, Patrice Ribeiro.