
Une humanitaire française travaillant pour une ONG et un employé centrafricain ont été kidnappés hier en Centrafrique. Dans un communiqué publié dans la soirée, le Quai d'Orsay a appelé à «libérer au plus tôt» la femme enlevée.
Ils circulaient à bord d'un 4x4 lorsqu'ils ont été braqués hier matin par un groupe de quatre hommes armés de Kalachnikov et membres des milices d'auto-défense chrétiennes anti-balaka.
Depuis le retour en France de Serge Lazarevic, libéré le 9 décembre 2014 après trois ans de détention par le groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique, la France n’avait plus d’otages dans le monde.
Libération de leur chef
L’enlèvement aurait été commis par des milices d'auto-défense chrétiennes anti-balaka. En effet, elles réclameraient la libération d'un de leurs chefs, Andjilo, arrêté dimanche la Minusca, par une mission de l'ONU.
Ce dernier est accusé d'avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Les anti-balaka sont formés pour lutter contre la coalition Séléka, des rebelles musulmans qui avait pris le pouvoir en chassant le président Bozizé en mars 2013. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves pillages.
Depuis le renversement de Bozizé, le pays a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent, provoquant plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Selon plusieurs témoignages, d'autres tentatives d'enlèvement ont eu lieu dimanche.