
« A l’heure où je vous parle, la tuerie de Chevaline n’est pas élucidée », a déclaré Éric Maillaud, le procureur d’Annecy mercredi en fin d’après-midi.
Un peu plus de 24 heures après la mise en garde-à-vue d’un homme, la situation semble être de nouveau au point mort.
Les enquêteurs ont affirmé que l’ADN de l’homme interpellé ne correspond à aucun des deux profils retrouvés sur la scène de crime.
« Pour l’instant, rien ne permet de relier l’homme en garde-à-vue aux meurtres de Chevaline », a ajouté le procureur d’Annecy.
L’homme interpellé mardi matin est âgé de 48 ans, et père de trois enfants. Il était policier municipal dans la ville de Menthon-Saint-Bernard jusqu’en juin dernier.
« Peu envisageable » qu’il soit mis en examen
Il aurait été révoqué pour cause de détournements de bons d’achats d’essence. L’affaire se serait réglée en interne à l’époque. Il n’avait aucun antécédent judiciaire.
Sa passion pour la Seconde guerre mondiale explique sa possession de nombreuses armes, dont un Luger, la même marque du pistolet qui a servi au quadruple meurtre.
Éric Maillaud a également précisé que « sur ces dernières années, des habitants se sont plaints de son attitude. Il avait menacé des touristes ».
Les perquisitions au domicile de l’ex policier n’auraient rien donné. Cependant, il va rester en garde-à-vue jusqu’à vendredi. Le magistrat a ajouté qu’il était « peu envisageable » que l’homme soit mis en examen dans cette affaire.
Mais il est toutefois suspecté de trafic d'armes et risque dix ans d'emprisonnement. Un de ses amis très proche, également soupçonné d'être impliqué dans ce trafic, a été placé en garde-à-vue. Il aurait tenté de prendre la fuite mardi en fin de journée.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, un ingénieur britannique d’origine irakienne, sa femme et sa belle-mère ont été abattus dans leur voiture. Un cycliste avait également trouvé la mort près de la scène de crime.