Tuerie de Chevaline : garde à vue levée pour l'ex-policier municipal

La garde à vue de l'ex-policier municipal a été levée dans le cadre de l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline, mais elle a repris pour, cette fois, trafic d'armes.
Publié le 21/02/2014 à 14:21
Temps de lecture : 3 min
Tuerie de Chevaline : garde à vue levée pour l'ex-policier municipal

Garde à vue levée pour l'ex-policier municipal dans le cadre de l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline en Haute-Savoie.

Toutefois, la garde à vue de cet homme «sera reprise dans le cadre d’un commerce illicite d’armes de guerre et de munitions révélé lors des perquisitions réalisées par les enquêteurs, activité illicite commise de surcroît en bande organisée», a précisé le procureur d’Annecy, Éric Maillaud, dans un communiqué.

L’ancien policier municipal de Menthon-Saint-Bernard, collectionneur d’armes de la Seconde guerre mondiale, «devrait être déféré au parquet à l’issue de sa garde à vue et une information judiciaire sera ouverte afin de poursuivre l’enquête sur ces faits de trafic d’armes», a ajouté le procureur.

La garde à vue du suspect, interpellé mardi, ne peut être prolongée au-delà de 96 heures, soit jusqu’à samedi à 10 heures.

Toujours aucun élément pour impliquer le policier municipal

Ni l'arme du crime, ni le casque, ni la moto vus par des témoins clés n'ont été retrouvés chez lui et son ADN ne correspond pas aux profils retrouvés sur la scène de crime selon le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

"Rien ne permet de le relier au crime en l'état, ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourra pas le faire demain", a expliqué M. Maillaud.

Pour l'instant, les seuls éléments probants dont disposent les enquêteurs sont une forte ressemblance avec le portrait-robot diffusé en novembre, la localisation de son téléphone portable dans la zone des crimes le jour des faits et une quarantaine d'armes de guerre, datant pour l'essentiel de la seconde guerre mondiale, des grenades, des munitions, un obus et des détonateurs, retrouvés chez lui et chez ses beaux-parents. L'individu s'approvisionnait en Suisse ou sur Internet.

L'ancien policier municipal "conteste toute participation" à la tuerie, avait affirmé son avocat Me Marc Dufour, "il dit qu'il n'est pour rien dans l'affaire et qu'il n'a pas fréquenté les lieux du crime ce jour-là".