
Deux salariés de la SNCF et un employé de sa filiale Systra, chargée des essais, ont été mis en examen pour homicides et blessures involontaires.
Cela fait suite au déraillement d’un TGV le 14 novembre 2015 à Eckwersheim, en Alsace. Le drame ferroviaire avait coûté la vie à 11 personne, en blessant 42 autres, dont des enfants. Placés en garde à vue le 10 octobre, les trois individus ont été entendus par les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg. S'en est suivie une mise en examen, survenue deux jours plus tard, le 12 octobre, pour homicides et blessures involontaires.
Au mois de février dernier, le Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre estimait que la vitesse excessive de la rame d'essai était la « cause unique » du déraillement du TGV.
Selon nos confrères du Républicain Lorrain, un rapport d'expertise judiciaire, ordonné par les juges, confirme la théorie d'une vitesse trop importante et d'un manquement dans le processus de freinage. En effet, selon l'exploitation des données de l'enregistreur de la rame, l'excès de vitesse était dû au déclenchement trop tardif du processus de freinage du TGV, un retard estimé à 12 secondes.
Le train avait alors basculé dans le canal de la Marne au Rhin alors qu'il abordait un virage à 265km/h, soit environ 90 km/h au dessus de la vitesse prévue pour cet essai. En effet, la vitesse prévue était de 176 km/h.