
Hier, en début d'après-midi, trois soldats ont été agressés à l'arme blanche par un jeune homme. Les militaires étaient posés devant l'immeuble abritant le centre administratif du consistoire israélite de Nice, Radio Shalom et une association juive, juste à côté de la place Masséna.
L'agresseur a sorti une lame de son sac et a blessé deux militaires à la joue, à la main et au bras. Interpellé dans la foulée, il a été identifié comme étant Moussa Coulibaly grâce à sa carte d'identité.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.
Connu des services de police
Selon le Monde, le Français d'origine malienne avait été repéré en décembre par le service de renseignement territorial. Connu pour des faits de petite délinquance, vol, outrage à agent ou encore usage de stupéfiants, il avait récemment montré des signes de prosélytisme agressif.
Après avoir tenté de se rendre en Turquie fin janvier, l'homme de 30 ans a été l'objet d'un entretien administratif auprès de la Direction générale de la sécurité intérieure. Mais ce dernier n'a pas permis de recueillir assez d'informations pour ouvrir une enquête.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a affirmé qu' «Aucun signe de passage à l’acte n’était détecté et la surveillance de son environnement se poursuivait.» Son domicile à Mantes-la-Jolie (Yvelines) a été perquisitionné.
Renforcement des mesures de sécurité
Le président du consistoire israélite de Nice, Maurice Niddam, a déclaré au Monde :
« Nous ne sommes pas naïfs. Nous savons bien que c'est le centre communautaire juif que ces barbares visaient. On pensait plutôt être à l'abri mais ces agresseurs ont bravé tout cela. Ils ont attaqué des militaires dont je salue le courage. Je leur rends hommage ainsi qu'à toutes les forces de sécurité qui nous protègent.»
Suite à cette agression, les mesures de sécurité seront renforcées sur tous les lieux sensibles à Nice. 10 500 militaires avaient déjà été déployés devant les lieux de culte musulmans et juifs, les établissements scolaires et les entreprises de presse après les attentats de Paris.