Touristes vosgiens et alsaciens tués au Québec en 2020 : le guide en cause

Cinq Français avaient disparu dans un accident de motoneige. Trois autres Français ont survécu tandis que le guide, tombé à l’eau, était mort à l’hôpital.
Publié le 30/08/2021 à 06:02
Temps de lecture : 3 min
Touristes vosgiens et alsaciens tués au Québec en 2020 : le guide en cause

L’accident qui a coûté la vie à cinq motoneigistes français tombés en janvier 2020 dans les eaux glacées d’un lac du Québec, au Canada, a été provoqué par une mauvaise décision de leur guide québécois, lui aussi décédé dans ce drame, a conclu un rapport des services de médecine légale.

Les cinq touristes français et leur guide de 42 ans avaient trouvé la mort le 21 janvier 2020 dans la région du lac Saint-Jean lorsque la glace avait cédé sous leurs motoneiges. Le groupe de randonneurs à motoneiges était composé de huit touristes originaires de l’est de la France. Trois d’entre eux ont survécu à des blessures légères.

Dans son rapport rendu public vendredi, la coroner (fonctionnaire chargée d’enquêter sur des décès) Jessica Tremblay estime que l’accident a eu lieu à cause de la décision du guide d’emprunter un raccourci passant directement sur la glace, un choix effectué « de son propre chef et non en réponse à une demande des autres motoneigistes ».

"Emprunter un raccourci"

La coroner note que le guide, dont elle souligne qu’il était « expérimenté et formé adéquatement », avait mentionné à plusieurs personnes sur sa route son intention d’emprunter un raccourci.

« Il apparaît que la sortie du sentier balisé ne serait pas le résultat d’une erreur, mais bien d’une décision du guide, que les conditions météorologiques ne seraient pas en cause dans l’accident, pas plus que la vitesse ou la condition mécanique des motoneiges », souligne la coroner.

« Il ne fait nul doute que le secteur vers où le guide a mené le groupe était à risque », ajoute-t-elle en notant « qu’aucune signalisation n’aurait pu lui permettre de connaître le réel danger » auquel il exposait le groupe et que les motoneigistes ne disposaient pas de moyens technologiques pour communiquer entre eux ou faire appel aux secours.

(AFP/ photo@twitter sûreté du Quebec)