
Le site stop-djihadisme, mis en ligne hier par le gouvernement, veut lutter contre la propagande djihadiste. On peut y voir des vidéos et documents de contre-propagande à destination des personnes en voie de radicalisation.
Codes identiques aux terroristes
Lors de la première connexion, on voit une vidéo démontant un à un les arguments de la propagande terroriste et ou il est écrit : «ils te disent: sacrifie-toi à nos côtés, tu défendras une juste cause. En réalité, tu découvriras l'enfer sur terre et mourras seul, loin de chez toi.»
Les images sont dures et les codes de communication similaires aux vidéos des djihadistes.
Comprendre la menace terroriste, l'action de l'État, décrypter la propagande djihadiste et les moyens de mobilisation citoyenne : ce sont les quatre catégories du site.
Le site est destiné aux personnes susceptibles de se radicaliser, mais aussi à leurs proches qui sont invités à appeler un numéro vert pour être aidés.
Modèle américain
La technique est déjà utilisée par le gouvernement américain. En 2013, il a créé un compte Twitter «Think Again Away» (réfléchis encore et laisse tomber) pour lutter contre le terrorisme. Il est notamment suivi par 20.100 internautes.
Manuel Valls, le Premier ministre, et Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, ont affirmé à plusieurs reprises qu'une de leurs priorités serait la lutte contre l'embrigadement en ligne par les groupes djihadistes.
Bernard Cazeneuve a aussi déclaré vouloir faire pression sur les opérateurs américains, Google ou Facebook, pour bloquer les contenus appelants à la haine.