Routiers : la CFDT hausse le ton

La grève des routiers continue aujourd'hui en raison du mouvement annoncé par la Confédération française démocratique du travail. Le syndicat a décidé de maintenir ses actions malgré l'annonce de la reprise des négociations avec le patronat.
Publié le 28/01/2015 à 16:21
Temps de lecture : 3 min
Routiers  : la CFDT hausse le ton

Alors que la reprise du dialogue entre patronat et syndicat du transport routier de marchandise est prévu demain, les blocages et barrages filtrants ont continué aujourd'hui.

La CFDT, qui n'avait jusqu'à présent pas participé aux blocages, a décidé de se lancer dans le mouvement. Fabian Tosolini, le secrétaire fédéral de la CFDT Transport s'en explique : «Quand on a su que cette réunion aurait lieu, on aurait pu renoncer aux actions. Mais les équipes ont demandé qu'il y en ait à partir de mercredi. Et ce sont elles qui décideront ce soir si la mobilisation continue

De leurs côtés, les troupes de l'intersyndicale CGT-CFTC-FO-CGC se sont essoufflées.

Plusieurs sujets de discussions...

Tous les partenaires sociaux seront présents demain lors de la réunion à 10 heures au ministère du travail. Les différents acteurs viendront avec des revendications quasi identiques par rapport à ces derniers jours.

Côté patronal, la Fédération nationale des transports routiers, et ses partenaires Unostra et TFL sont prêt à s'engager dans la recherche d'un terrain commun de dialogue. «Nous proposons d’avancer sur tous les sujets, qu’il n’y en ait pas un qui prenne l’avantage», indique Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR.

mais la priorité reste les salaires

Le sujet qui intéresse le plus les syndicats reste la questions des salaires. Ils demandent une hausse de 5 %.

«C’est l’attente principale des salariés. Depuis trois ans, les organisations patronales proposent 1 %, et les syndicats ne signent pas, les patrons ont gagné 3 % sur ces trois ans. Donc aujourd’hui, quand ils viennent avec une proposition de 1 %, ce n’est pas recevable !» indique Fabian Tosolini.

Le patronat ne l'entend pas de cette oreille. «Nous n’avons pas de nouveau mandat à présenter», affirme Nicolas Paulissen, délégué général de la FNTR.
 

Mais Fabian Tosolini prévient. «Si la négociation n’aboutit pas demain, si on reste sur une proposition patronale de 1 % pour les bas salaires, on repartira dans une mobilisation encore plus dure.»