Pollution à l'acide : le lanceur d'alerte maintient sa version des faits

Le lanceur d'alerte a publié une nouvelle vidéo pour, vraisemblablement, contester la version d'Arcelor Mittal.
Publié le 27/07/2017 à 11:26
Temps de lecture : 3 min
Pollution à l'acide : le lanceur d'alerte maintient sa version des faits
Au mois de juin dernier, un chauffeur de poids-lourds avait révélé avoir déversé de l’acide sur le crassier de Marspich, vidéo à l’appui. Le géant de l’acier, Arcelor Mittal, a alors rapidement démenti les faits et a d’ailleurs porté plainte contre X.

L’entreprise a assuré, dans un communiqué publié le 25 juillet, « qu’aucun déversement d’acide pur n’a été effectué ni dans le centre de stockage de résidus ni, et encore moins, dans la nature ». Selon Arcelor Mittal, le liquide présent dans la vidéo n’est autre qu’un mélange de boue d’hydroxyde de fer qui contient de la chlorure. Des prélèvements ont bien évidemment été faits, et une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Thionville, est en cours.

Dans l’attente de ces résultats, Arcelor Mittal nie toute pollution à l’acide sur le crassier de Marspich. Si les experts de la Communauté d’agglomération du Val de Fensch tendent à aller dans le sens de l’entreprise, ce matin en revanche, une vidéo du lanceur d’alerte a été postée sur les réseaux sociaux.

Ce chauffeur poids lourds y témoigne à visage découvert, citant des extraits du communiqué publié par Arcelor Mittal, contestant vraisemblablement la version du géant de l’acier. « Vous m’avez fait galérer pendant des mois (…) j’ai pris cette vidéo pour montrer. Je ne veux pas d’argent, je veux juste que vous marquiez noir sur blanc ce que vous avez déversé » peut-on l’entendre dire. « Je ne lâcherai pas cette affaire, pas pour une question d’argent, mais pour une question de dignité envers mes enfants. »



Seuls les résultats de l'enquête pourront désormais éclaircir cette affaire.


Crédit photo :  Jean-Christophe Verhaegen AFP