
Plusieurs dizaines de CRS ont empêché hier après-midi des migrants d’installer un nouveau campement sur le parvis de la halle Pajol, dans le 18ème arrondissement de Paris.
Les sans-papiers sont arrivés près de la halle, avec couvertures et matelas, accompagnés de militants dont Oliver Besancenot, l'ancien porte parole du NPA.
Selon une source policière, 84 personnes ont été évacuées. Les clandestins s'étaient installés là depuis plusieurs jours, une poignée y dormant la nuit et les autres venant la journée, notamment bénéficier du soutien d'associations (nourriture, vêtements). Un témoin, commerçant dans le quartier, a affirmé au Figaro que «les forces de l'ordre sont arrivées vers 13 heures» afin d'interpeller des migrants, et procéder à des contrôles d'identité.
Les CRS ont procédé aux premières interpellations en début d'apres midi avant de faire usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement.
3 personnes ont été legèrement blessées dans cette intervention
Le représentant du préfet de police Patrice Latron, a affirmé que ceux qui ont fait une demande d'asile verront leur situation étudiée, et qu'ils seront relogés. Pour les autres, «en revanche, s'il n'y a pas eu demande d'asile, et pas de raisons de rester en France, cela peut vouloir dire être transféré en centre de rétention, ou se voir signaler une obligation de quitter le territoire».
Certains de ces migrants pourraient donc se retrouver à nouveau dans la rue rapidement, potentiellement dès ce lundi soir. Les élus du groupe écologiste au conseil de Paris ont «solennellement demandé à Anne Hidalgo l'ouverture d'un lieu d'accueil par la mairie de Paris dès ce lundi soir».