
Mehdi Nemmouche, le principal suspect dans la tuerie du Musée juif de Bruxelles le 24 mai, a refusé d'être remis à la Belgique cette après-midi.
Le Français s'était vu notifier quelques minutes plus tôt par la cour d'appel de Versailles le mandat d'arrêt européen qui le vise, première étape vers son extradition vers la Belgique.
Alors que son avocat avait indiqué lundi que son client accepterait l'exécution de ce mandat d'arrêt, il a précisé cette fois-ci que celui-ci souhaitait être jugé en France. Mehdi Nemmouche a été conduit peu après son audience à la maison d'arrêt de Bois d'Arcy dans les Yvelines. Son opposition à son extradition devrait retarder de quelques semaines sa remise aux autorités belges.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel doit examiner jeudi à 11h la demande de la Belgique et rendra sa décision dans la foulée, selon une source judiciaire. L'avocat n'a pas exclu un pourvoi en cassation si la chambre de l'instruction devait confirmer la remise à la Belgique, qu'il peut former dans les trois jours qui suivent la décision.
La haute juridiction a ensuite 40 jours pour statuer, selon une source judiciaire.
Mutisme complet durant sa garde à vue
Pendant sa garde à vue en France, Mehdi Nemmouche est resté mutique sur la tuerie dont il est le principal suspect. Sa garde à vue, qui ne pouvait pas se voir prolongée au delà de jeudi à midi, avait été levée dans la matinée.
Parallèlement, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve s'est rendu cette après-midi avec son homologue belge sur les lieux de la fusillade survenue 24 mai.