
Après Joué-Les-Tour et Dijon, la folle série se poursuit.
C'est à Nantes hier soir qu'une voiture folle a foncé dans la foule qui se promenait sur la marché de Noël.
10 piétons ainsi que le conducteur ont été blessés. Une des victimes voit aujourd'hui son pronostic vital engagé.
Le conducteur, une nouvelle fois, un déséquilibré selon les forces de l'ordre, a ensuite tenté de se suicider en se donnant 9 coups de couteau au niveau du thorax.
Selon une source proche du dossier, l'auteur de l'agression se nomme Sébastien, et est né le 16 octobre 1977. Dans son véhicule a été retrouvé un carnet contenant des propos confus témoignant de difficultés psychologiques et familiales.
L'homme est connu pour vol simple et recel en 2006 et dégradation de véhicule en 2008, selon la même source, qui a précisé que son état est jugé sérieux mais que ses jours ne sont pas en danger.
"On ne peut parler d'acte de terrorisme", a estimé de son côté la procureur à Nantes, ajoutant : "ça paraît un cas isolé". Il n'y a pas "de revendication particulière", a-t-elle dit. "Ca ressemble, sous réserve de vérifications, à un acte du même genre que ce qui s'est produit à Dijon".
Trois drames en trois jours
Dimanche, un homme suivi pour des troubles psychiatriques depuis 2001 et régulièrement hospitalisé, avait foncé en voiture sur des passants à Dijon en criant "Allah Akbar", blessant 13 personnes.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui s'est rendu dans la soirée à Nantes après s'être rendu dans la journée à Dijon et samedi à Joué-lès-Tours, où un Burundais de 20 ans a blessé à l'arme blanche trois policiers, dont les jours ne sont pas en danger, avant d'être tué.
L'agresseur s'était récemment converti à l'islam, affichant sur son compte Facebook le drapeau du groupe jihadiste Etat islamique.
Face à ces événements, François Hollande, qui entame ce mardi une visite à Saint-Pierre-et-Miquelon, a demandé au Premier ministre Manuel Valls d'organiser dans la matinée à Matignon une réunion ministérielle pour "mobiliser les services de l'Etat" et décider d'éventuelles "mesures", après la série de drames survenus à Nantes, Dijon, et Joué-lès-Tours.
Selon l'Elysée, ces actes "semblent sans rapport entre eux". Mais le chef de l'Etat "appelle les services de l'État à la plus grande vigilance".
Thierry Spitz, secrétaire régional du syndicat de police Alliance pour les Pays de la Loire, s'est dit inquiet par cette succession d'événements. "C'est un acte isolé, c'est apparemment encore une personne déséquilibrée. C'est ça qui nous inquiète un peu, c'est qu'avec la médiatisation, on risque de voir se répéter ce genre de fait et ça c'est plutôt inquiétant", a-t-il déclaré à l'AFP.
(AFP)