Nancy : 10 policiers de la BAC jugés pour harcèlement moral et injures racistes

Dix policiers de la BAC de nuit de Nancy sont jugés cette semaine à Nancy pour harcèlement moral et injures racistes envers quatre de leurs anciens collègues.
Publié le 11/03/2022 à 08:22
Temps de lecture : 2 min
Nancy : 10 policiers de la BAC jugés pour harcèlement moral et injures racistes

Dix policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de nuit de Nancy sont jugés cette semaine à Nancy pour harcèlement moral et injures racistes envers quatre de leurs anciens collègues, dont leur chef.

Ces faits ont été révélés par une enquête de l'IGPN ouverte en octobre 2018. Cette enquête a mis en lumière des «actes de harcèlement» répétés, commis entre 2015 et 2018, qui ont conduit à «l'isolement» de plusieurs policiers de ce service nancéien.

Injures racistes

Les quatre plaignants ont tous «évoqué des propos ou décrit des comportements réitérés visant à les exclure» du service. Des attitudes qui ont aussi entraîné «une dégradation de leurs conditions de travail» et surtout «une altération de leur santé physique et morale».

Un des plaignants, d'origine maghrébine, a aussi porté plainte pour injures racistes non publiques, en plus du harcèlement moral. Des insultes similaires seront relayées aussi sur un groupe Messenger. Des accusations balayées par les prévenus.

Un policier alerte sa hiérarchie

C'est finalement un policier de la BAC de nuit qui, témoin des agissements de ses coéquipiers, a décidé d'en parler à sa hiérarchie, conduisant à l'ouverture de l'enquête de la police des polices en 2018. Faisant partie du groupe de discussion Messenger, il avait enregistré les échanges, que son chef de service avait ensuite compilés.

Les neuf prévenus sont passés en conseil de discipline en octobre dernier. Plusieurs radiations ont été évoquées. 

Les sanctions doivent être notifiées prochainement, selon une source proche du dossier. Un dixième policier de la BAC de nuit est quant à lui renvoyé devant le tribunal uniquement pour «complicité d'atteinte au secret des correspondances».