
Elle s'appelle Micheline Terrier. Elle a 86 ans et vit un cauchemar éveillé.
Alors qu'elle vit dans son pavillon meusien depuis plus de quarante ans, la voilà prisonnière de manoeuvres d'un de ses fils. Micheline, réputée bonne locataire par les différents propriétaires qui lui ont loué la maison, a voulu à de nombreuses reprises, devenir propriétaire à son tour. Mais la vie en aura décidé autrement avec la rapide disparition de son mari en 1973.
En 2005, les choses prennent un autre tournant. Un de ses fisl, Jean-Luc, part vivre sa vie dans les Hautes-Alpes pendant de nombreuses années et revient à Verdun pour des raisons personnelles.
Il se décide alors d'acheter le pavillon où vit sa mère pour la somme dérisoire de 45 000 €. Un prix très abordable et une faveur accordés car la locataire (Micheline), vivait ici depuis de nombreuses années. La mère vivra désormais dans la maison de son fils pour un modique loyer de 350 euros.
5 ans plus tard, le vent a tourné. Le fils propriétaire, en proie à des difficultés financières, prévient sa mère que le bien va être mis en vente. Deux autres des fils de Micheline tenteront un rachat du pavillon... En vain.
Un panneau « à vendre » est d’ailleurs affiché devant la maison de Micheline.
L'affaire a été portée devant le tribunal d’instance de Verdun. Et la descision est rapidement tombée. Le fils de Micheline est dans son bon droit. Du coup, les huissiers se sont empressés d'aller toquer chez Micheline afin de lui signifier qu'elle devait quitter les lieux.
L’avocat de la vieille dame a fait appel de la décision provoquant une nouvelle étude de ce cas épineux devant le tribunal de Nancy en septembre prochain.
En "dépression" et blessée au plus profond, MIcheline espère désormais que les forces publiques feront leur boulot pour lui permettre de continuer à vivre sa vie sereinement.