
Deux militantes devront verser une «contribution citoyenne» de 200 euros pour «dégradation», après avoir peint un drapeau palestinien géant sur les marches d'un parking, a-t-on appris mardi auprès d'une des intéressées.
Les deux femmes faisaient partie d'un groupe qui a peint le drapeau de près d'une dizaine de mètres au pied de la cathédrale de Metz dans la nuit du 29 au 30 mars dernier, a indiqué à l'AFP Marie-Sabine Stroh, l'une des deux seules membres du groupe à avoir été interpellées peu après les faits. Le drapeau avait été effacé rapidement par les services municipaux. «Personne ne l'a vu», a déclaré Marie-Sabine Stroh.
Les deux femmes avaient été placées en garde à vue avant de comparaître mardi matin devant un délégué du procureur de Metz.
Au titre d'alternative aux poursuites, ce dernier les a invitées chacune à verser une contribution citoyenne de 200 euros en réparation à l'infraction commise. Cette somme devra être versée en l'occurrence aux Centres d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), selon le procès-verbal qu'a pu voir l'AFP.
Marie-Sabine Stroh, créatrice textile de 64 ans, risquait jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende pour dégradation en réunion, a précisé son avocate, Liliane Glock. Les manifestants entendaient protester contre «la politique pro-israélienne» du maire de Metz, François Grosdidier, «qui a affiché sur la mairie une banderole en soutien aux otages du Hamas mais n'a jamais montré une once de sympathie pour les Palestiniens», selon Marie-Sabine Stroh.
Cette mère de cinq enfants, qui a déjà participé à une vingtaine de manifestations à Metz depuis octobre, a précisé avoir deux filles mariées à des Palestiniens, dont une vit en Cisjordanie.
(AFP)