
Ce sont des riverains de la rue de Paris, à Metz, qui ont donné l'alerte. Inquiets de voir sans cesse des allées et venus en provenance de cet appartement, ils ont fini par alerter la police. Les forces de l'ordre ont alors constaté que l'homme qui y vivait était fiché S. Un dispositif de surveillance a rapidement été mis en place. S'en est suivie une perquisition administrative au domicile de l'individu. La police a eu accès à son ordinateur, découvrant les aspirations de cet étudiant en chimie. Ce n'est que dans un second temps que les policier ont remarqué un second individu, de 19 ans, habitant l'appartement d'à côté, pourtant annoncé innocupé. Son ordinateur a également été récupéré par la police.
Le duo a été prié de se rendre au commissariat le lendemain de la perquisition. C'est à ce moment qu'ils ont appris qu'un arrêté d'expulsion ministériel vers le Maroc les concernait.
Les 2 hommes, âgés de 19 et 26 ans ont donc été renvoyés dans leur pays, vendredi dernier, depuis l’aéroport Charles-de-Gaulle. L’opération s’est effectuée sous l’étroite surveillance de l’Unité d’escorte internationale. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve « fait état de la menace grave que faisait peser sur l’ordre public le maintien de ces deux individus radicalisés sur le sol français ». Selon les chiffres « six expulsions de ce type sont intervenues depuis le début du mois d’août, et 15 depuis le début de l’année ».
L’État marocain a annoncé la prise en charge des deux ressortissants,en précisant que les deux individus « radicalisés et expulsés de France le 26 août projetaient de commettre des attentats d’envergure au nom du groupe terroriste Daech en France et au Maroc ».
Selon un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur « une enquête menée par le Bureau central d’investigation judiciaire a révélé leurs orientations terroristes et leur adhésion totale à la stratégie de l’organisation terroriste État islamique ».