La cours d'assise de Moselle a tranché hier, les trois jeunes accusés d'avoir séquestré et bailloné à mort Roger Tarall écoperont de lourdes peines d'emprisonnement.
Deux d'entre eux, âgés de 20 et 25 ans, ont été condamnés par la cours d'assise de la Moselle à 28 ans de prison dont 18 de sûreté pour actes de barbarie.
Le troisième accusé, âgé de 19 ans à l'époque des faits, a été condamné à 18 ans de prison.
Pour Hadrien Baron, l'avocat général, les trois jeunes n'ont exprimé aucun regret, aucune compassion: « Pardonnez l'expression, mais pour eux, c'est juste un vieux "blindé de thune". Ils se vantent des faits, de leurs exploits devant les filles. »
Rappel des faits
Le 17 avril 2012, à Montigny-lès-Metz, les agresseurs,des marginaux sans domicile-fixe, étaient entrés par effraction au domicile de Roger Tarall dans le but de cambrioler l'appartement du vieil homme.
Ils avaient alors menacé le retraité de 89 ans avec un fusil avant de le bâilloner et le ligoter, notamment à l'aide de vêtements.
Les voleurs s'étaient emparés d'un téléphone portable, d'une carte bleue et de bijoux, avant de s'enfuir de l'immeuble.
Laissé pour mort, Roger Tarall avait fini par mourir asphyxié.
C'est son infirmière qui avait découvert le corps, dont les membres étaient attachés avec du ruban adhésif.
L'autopsie avait aussi révélé un hématome au sommet du crâne de la victime.
Roger Tarall était un ancien résistant de la Seconde Guerre Mondiale. Arrêté par la Guestapo il avait survécu en s'échappant du camp de Dachau.
Il avait été décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d'Honneur.
