
Le procès pour trafic de bébés roms s'ouvre aujourd'hui à Marseille.
Découverts à Marseille et à Ajaccio en août 2013, 10 membres présumés d'un réseau de trafiquants de bébés roms passent aujourd'hui à la barre du tribunal correctionnel de la cité phocéenne où ils comparaissent pour la vente de deux nourrissons à deux couples stériles de la communauté des gens du voyage.
Ce trafic a concerné quatre enfants. Deux garçons ont été vendus. Le premier couple acheteur, issu comme le second de la communauté des gens du voyage, a versé 8.000 euros. L'autre couple a payé 8.000 euros et une BMW. Selon La Provence, Mike Corgan et sa femme Carmen estimaient pourtant être «les victimes dans cette histoire».
Deux fillettes ont également failli être vendues. Mais la mère biologique d’un des nourrissons a finalement refusé de céder son bébé. Concernant l’autre petite fille, les intermédiaires ont été interpellés en août 2013, soit quelques semaines avant sa naissance.
L'Organisation internationale contre l'esclavagisme moderne s’est portée partie civile dans cette affaire. Selon l’ONG, qui accompagne les victimes de traites d’être humains, il s’agit bien d’un trafic de bébés. «L’enfant est devenu l’objet d’une transaction. Il est devenu un objet tout court, indique sa directrice Nagham Hriech. Il y a eu un démarchage, des échanges et même des négociations».