
(AFP) Un corps qui pourrait être celui du petit Marcus, recherché depuis 10 jours, a été retrouvé par des promeneurs flottant au bord de l'Oise dimanche 3 mai, non loin de l'endroit où l'enfant avait disparu.
Ce sont deux cyclistes qui ont aperçu vers 16h30 le petit corps sans vie, coincé entre un canoë et la berge, en contrebas d'un chemin de halage qui longe l'Oise, et aussitôt prévenu les gendarmes.
Sur place, des plongeurs de la gendarmerie, accompagnés de "techniciens de l'identification criminelle, ont "récupéré le corps et un médecin légiste s'est également rendu sur place pour constater le décès", a déclaré Nicolas Para, officier de gendarmerie chargé de la communication.
Découverte à Auvers-sur-Oise, à moins de 5 kilomètres en aval de l'endroit où le garçonnet de deux ans et demi a disparu vendredi 24 avril, la dépouille a été ensuite transportée à l'Institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine). "Le corps semble être celui du petit Marcus mais il reste à l'identifier et à procéder à une autopsie pour connaître les causes de la mort", a indiqué le procureur de Pontoise, Yves Jannier.
Les résultats des analyses ADN pourraient être connus d'ici à 24 heures, selon Nicolas Para, même s'il fait peu de doute qu'il s'agit bien du petit Marcus car "les habits correspondent" à ceux que portait le petit garçon au moment de sa disparition, selon une source proche de l'enquête.
Lilas blanc
Attristés, la mine sombre, des habitants des villas en bordure du chemin de halage se sont spontanément rendus à l'endroit où il a été retrouvé, près d'un canoë vert en partie immergé, et ont jeté des branches de lilas blancs qui dérivaient sur la rivière.
Le petit garçon réunionnais, en vacances avec sa mère dans le Val- d'Oise, jouait dans le jardin du pavillon de sa tante, situé à en bordure de l'Oise, dans le petit village de Butry-sur-Oise, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, quand il a disparu. C'est sa mère, constatant qu'il n'était plus là et que le portail de la maison était ouvert, qui avait alerté les secours.
"Le corps ne devait pas être à cet endroit-là depuis très longtemps car les rives avaient été explorées" méthodiquement entre Butry et l'écluse de Pontoise en aval, a déclaré le procureur.
Des plongeurs et des sonars avaient notamment été mobilisés et une battue, à laquelle un millier de volontaires avait participé, avait été organisée dans les bois avoisinants.