Manipulation des données d’émission de gaz polluants : Volkswagen va le payer cher !

L'action du géant allemand de l'automobile, chutait de près de 20 % en Bourse, lundi. Le constructeur a été accusé d'avoir contourné aux États-Unis la réglementation en matière de lutte contre la pollution atmosphérique.
Publié le 22/09/2015 à 08:11
Temps de lecture : 3 min
Manipulation des données d’émission de gaz polluants : Volkswagen va le payer cher !

Le géant mondial de l'auto devrait s'affranchir d'une amende de plusieurs dizaine de milliards d'euros et voit sa côte en bourse dégringolere titre perd aujourd'hui 17,14% à la Bourse de Francfort.

Le scandale a éclaté en ce début de semaine
La marque a triché aux Etats-Unis sur les contrôles anti-pollution, sur près de 500 000 véhicules entre 2009 et 2013 via un logiciel sophistiqué. Parmis ces voitures, des golf mais aussi des audi A3. Une duperie qui va coûter très cher à la marque allemande sur le plan financier et en terme d'image.

Une enquête approfondie est attendue sur les modeles vendus en europe sur la même prériode.

Une enquête « au niveau européen »

Le ministre des finances français, Michel Sapin, a demandé une enquête « au niveau européen » sur cette affaire qui a éclaté vendredi. Pour « rassurer » les citoyens, il paraît « nécessaire » de mener également des contrôles sur les autres constructeurs européens, a déclaré le ministre au micro de la radio Europe 1.

Selon l’ONG qui a contribué à révéler le scandale, l’International Council on Clean Transportation, il n’est « pas exclu » que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak.

Dorothee Saar, de l’ONG de protection de l'envirronement Deutsche Umwelthilfe, estime qu’en Europe « les constructeurs savent qu’il n’y a pas de contrôle postérieur ». La probabilité de tricheries est donc encore plus forte sur le Vieux Continent. Berlin a d’ores et déjà ordonné des « tests approfondis » sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen.
 
59 000 véhicules en circulation en Corée du Sud
 
Sur les cinq modèles équipés de ce logiciel aux Etats-Unis, quatre ont été importés en Corée du Sud, où environ 59 000 de ces véhicules sont actuellement en circulation. « Nous avons convoqué les représentants et les ingénieurs de Volkswagen à une réunion au ministère mercredi après-midi », a déclaré Park Pan-kyu, directeur adjoint du ministère de l’environnement sud-coréen.

« Nous allons commencer dès le mois prochain à conduire des tests et nous en annoncerons les résultats fin novembre », a-t-il ajouté, indiquant qu’il était trop tôt pour évoquer les éventuelles pénalités que pourrait décider la Corée du Sud contre le constructeur allemand.

Le PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, a dit « regretter » dimanche avoir « déçu » ses clients après la révélation de ce scandale qui expose son groupe à une amende pouvant théoriquement atteindre plus de 18 milliards de dollars (16 milliards d’euros) aux Etats-Unis. Le titre du constructeur allemand, numéro un mondial des ventes devant Toyota, a perdu lundi 17 % à la Bourse de Francfort.

(avec Le Monde)