Lutte contre Daesh : le porte-avions Charles de Gaulle va pouvoir agir sur le terrain

Le porte-avions français Charles-de-Gaulle devrait engager ses chasseurs avant ce soir contre le groupe Etat islamique.
Publié le 23/11/2015 à 10:33
Temps de lecture : 3 min
Lutte contre Daesh : le porte-avions Charles de Gaulle va pouvoir agir sur le terrain

Le porte-avions Charles de Gaulle va pouvoir agir sur le terrain
et ce dès aujourd'hui, les avions de chasses qui sont à bord viendront s'ajouter à ceux qui sont déjà à proximité et qui ont déjà frappé sur le territoire de l'Etat islamique, selon Jean-Yves Le Drian, neuf jours après les attentats de Paris qui ont fait 130 morts et 350 blessés.

L'armée française va ainsi disposer de 38 appareils : 26 chasseurs sont embarqués sur le porte-avions et 12 appareils qui restent stationnés aux Emirats arabes unis et en jordanie.

Pour autant, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian exclut bien d'envoyer des forces spéciales.

Le ministre a indiqué que le Charles-de-Gaulle, arrivé en Méditerranée orientale, « sera en mesure, avec les avions de chasse qui sont à bord (..) d'agir à partir de demain (lundi) », et ce neuf jours après les attentats de Paris revendiqués par l'EI qui ont fait 130 morts et quelque 350 blessés.

Cibles élargies

Parmi les cibles, il faut frapper «  Mossoul (Irak) où se trouvent les lieux de décision politique (de l'EI) et Raqa (Syrie) où se trouvent les centres de formation des “foreign fighters”, c'est-à-dire les combattants destinés à agir à l'extérieur », a-t-il dit.

Il faut aussi frapper « les capacités de ressources qu'a l'Etat islamique, c'est-à-dire les lieux de pétrole, les champs pétrolifères », a-t-il ajouté.

Jean-Yves Le Drian s'est félicité à cet égard « des modifications très sensibles des règles d'engagement, en particulier de l'armée de l'Air américaine » contre les « champs pétrolifères et les pôles d'approvisionnement pétrolier en Irak et en Syrie ».

Pas de présence française au sol

Les avions de chasse américains, très limités dans leurs engagements - tout comme les Français - par les risques de dommages collatéraux, ont commencé à bombarder des camions-citernes transportant du pétrole dans les fiefs de l'EI. « Aujourd'hui la multiplication des actions va considérablement limiter cette capacité », qui fournit d'importantes sources de revenus à l'EI, a noté le ministre.

Le ministre a aussi souligné que seule une opération terrestre permettrait in fine de déloger l'EI de ses positions, quelle que soit la portée des frappes américaines, françaises et désormais russes contre l'organisation.

« Une victoire et une destruction de Daech passent obligatoirement à un moment donné par une présence au sol (..) cela ne veut pas dire la présence française au sol », a-t-il dit.

La France exclut tout déploiement au sol dans des opérations armées, y compris de forces spéciales dont Washington a demandé l'envoi en Syrie selon des médias américains. « Cette hypothèse (des forces spéciales) n'est pas envisagée aujourd'hui », a précisé le ministre de la défense. (Les échos)