Lombo Mundeke, ex-garde du corps du président Zairois Mobutu, comparait devant les Assises de Meurthe-et-Moselle, à Nancy pour le meurtre présumé de ses quatre enfants, âgés de 2 à 7 ans.
Le père de famille est accusé d’avoir incendié volontairement l’appartement familial où se trouvaient les victimes en 2009 dans le quartier nancéeien du haut du lièvre.
L'homme de 57 ans, accusé par sa femme d'un acte volontaire, nie les faits. Il prétend à la barre qu'il aimait ses enfants et qu'il est innocent.
La mère des quatre jeunes victimes, compagne de M. Mundeke au moment des faits, est persuadée qu'il a commis ce geste "rituel" pour se "venger" d'elle parce qu'elle comptait se séparer de lui.
Le matin même de l'incendie, elle était d'ailleurs sortie pour signer le bail de son nouvel appartement, où elle comptait s'installer avec ses enfants.
L'origine accidentelle du sinistre ne tiendrait pas selon l'expertise réalisée sur place. L'enquête de police a privilégié une mise à feu volontaire par un adulte, plutôt que l'hypothèse avancée par l'accusé, celle d'un jeu d'enfants qui aurait mal tourné.
Plusieurs éléments dont des débris d'allumettes ont été retrouvés dans l'habitation. Une boîte d'allumettes a d'ailleurs été retrouvée au dessus d'un placard, hors de portée de tout enfant.
Les enfants avaient été retrouvés morts dans une chambre, intoxiqués par la fumée, tandis que Mundeke, gisant dans la cuisine, avait pu être sauvé par les pompiers.
Les quatre grands enfants croient tous à l'innocence de leur père, placé en détention provisoire depuis septembre 2010, et qui comparaissait mardi à l'audience dans un fauteuil roulant, s'exprimant avec lenteur et difficulté. Le procès est prévu jusqu'à vendredi.