
Le couperet est tombé pour quatre salariés d'Air France suspectés d'être impliqués dans les violences commises début octobre en marge d'un comité central d'entreprise début octobre. Tous ont été licenciés pour faute lourde. Un cinquième salarié est aussi dans le collimateur de la direction.
Déjà mis à pied, les quatre salariés sanctionnés ont été licenciés pour faute lourde, c'est-à-dire sans indemnités ni préavis. Ils sont par ailleurs tous visés par une enquête judiciaire et seront jugés en correctionnelle pour violences le 2 décembre prochain.
Un cinquième employé, représentant du personnel, est lui aussi dans le collimateur de la direction. Mais son licenciement est plus compliqué à mettre en oeuvre en raison de son statut de salarié protégé.
Chemises arrachées
En tout, 18 procédures disciplinaires ont été engagées par la compagnie.Deux pilotes notamment, auxquels il est reproché d'avoir ouvert de l'intérieur les portes d'accès au siège d'Air France, devraient également être sanctionnés.
L'affaire remonte au 5 octobre. A l'issue d'un comité central d'entreprise houleux, au cours duquel la direction avait annoncé la suppression de près 3000 postes, des salariés en colère avaient molesté deux dirigeants. L'image de leurs chemises arrachées avait fait le tour du monde.
Le Premier ministre Manuel Valls avait promis des «sanctions lourdes» contre ceux qu'il avait alors qualifiés de «voyous». Des sanctions aujourd'hui à l'oeuvre à une semaine d'une nouvelle journée de mobilisation des salariés d'Air France. Les négociations syndicats-direction promettent d'être tendues. (rfi)