
L'enquête administrative confiée à l'Inspection générale de la gendarmerie nationale ne conclut à aucune «faute professionnelle» des gendarmes, a annoncé hier soir son chef.
Les gendarmes présents sur les lieux le soir du drame, ont donc selon l'inspection générale, suivi toutes les procédures légales avant de faire usage de leurs armes. Le rapport souligne aussi «la logique d'apaisement» des forces de l'ordre et des autorités les jours précédant la manifestation.
Pour les besoins de cette enquête, ont été entendus le préfet du Tarn, son directeur de cabinet, des officiers, sous-officiers. Des vidéos ont aussi été visionnées. Mais du côté des anti-barrage, personne ne s'est exprimé. Contacté, Ben Lefetey, porte-parole du collectif, «n'a pas donné suite» dit le document.
Les enquêteurs ne se sont pas contentés de décortiquer le déroulement de la soirée tragique. Ils ont aussi analysé la montée de la violence sur le site, mettant en exergue «la sophistication des moyens employés (mortiers, bouteilles d'acide…), «le transport d'artifices en tous genres», la découverte le 11 septembre d'un «guide à l'usage des zadistes dans lequel sont expliqués les modes de fabrication d'engins explosifs et incendiaires».
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'en remet désormais à la justice pour déterminer l'exacte responsabilité et le degré de responsabilité du lanceur du projectile qui a tué le jeune militant en octobre dernier.
(La dépeche)