
Les enquêteurs sont arrivés sur place et vont tenter de déterminer les causes de l'avalanche qui a emporté tout un peloton de militaires en formation sur les pentes de Valfréjus, en Savoie, hier, causant la mort de cinq d'entre eux. Un sixième homme se trouve actuellement en hypothermie dans un état grave
Les 14 militaires ont été emportés alors qu'ils progressaient vers la crête du Petit Argentier dans une pente très raide, les uns derrière les autres, à bonne distance, équipés de détecteurs de victimes d'avalanche.
Le risque d'avalanche était de 3 sur 5 mais on ne peut pour autant pas parler d'imprudence, selon Julien Noël, le directeur des pistes du domaine.
Des conditions météorologiques mauvaises
Les conditions étaient mauvaises ces jours-ci, avec des vents forts du sud et du nord sur les massifs. Mais le risque d’avalanche n’était établi qu’au niveau 3. Selon le commandant des compagnies républicaines de sécurité (CRS) des Alpes, David Petitjean, les militaires étaient « bien équipés » et les conditions météorologiques n’exigeaient pas un arrêt de toute activité. « La rupture de plaques est ce qui cause le plus d’accidents en montagne en cette saison », explique-t-il.
Des hélicoptères, des pisteurs de la station, des secouristes des CRS et des maîtres-chiens ont participé aux opérations de secours. Le président de la République, François Hollande, a exprimé dans un communiqué « la solidarité de la nation » après la mort de militaires. Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense, doit se rendre à Valfréjus mardi matin.
L’avalanche meurtrière de lundi est le deuxième accident mortel dans les Alpes en moins d’une semaine. Mercredi, trois personnes, deux élèves de 16 ans d’un lycée de Lyon et un skieur ukrainien de 56 ans, ont trouvé la mort dans une avalanche sur une piste fermée de la station des Deux Alpes (Isère).