Le ravisseur de Berenyss devrait être présenté aux juges aujourd'hui

Eric Fauchard, homme réputé "ultra-violent" et ravisseur présumé de la petite Berenyss, déjà poursuivi pour d'autres agressions sexuelles, devrait être présenté aux juges dans la journée.
Publié le 29/04/2015 à 07:38
Temps de lecture : 4 min
Le ravisseur de Berenyss devrait être présenté aux juges aujourd'hui

L'ADN a finalement parlé. Les prélèvements effectués sur les vêtements et les sous-vêtements de Berenyss, la fillette enlevée puis relâchée jeudi 23 avril dans le village de Sancy en Meurthe-et-Moselle, ont permis de remonter jusqu’à un agriculteur de la Meuse.

L'homme, Eric Fauchard, a été interpellé à son domicile, mardi à l'aube, et a été placé en garde à vue. Le GIGN est intervenu, car l'homme avait des antécédents de violence avec armes, mais son interpellation «s'est très bien passée», a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair.

Ce père de famille né en 1967 vivait seul, séparé de son épouse, dans le village de Montzéville près de Verdun. Une perquisition a été effectuée à son domicile, où les enquêteurs ont retrouvé une fourgonnette blanche semblable à celle recherchée. Selon le général de gendarmerie Jean-Régis Vechambre, il avait raconté à l'enfant qu'il était marchand de bonbons.

Berenyss n'a pas été attachée pendant sa séquestration, a souligné le procureur. Mais «si la victime n'a pas subi des violences au sens commun du terme, le comportement du mis en cause lorsqu'il l'a retenue peut recevoir cette qualification d'agression sexuelle, c'est-à-dire d'actes contraires à la pudeur de la victime mettant directement en cause son corps», a poursuivi le magistrat.

Présenté devant les juges ce mercredi

Reconnu par la fillette, l'homme devrait être présenté aux juges aujourd'hui en vue d'une probable mise en examen qui devrait être prononcée dans la journée ce mercredi. Elle concerne des faits d'enlèvement, de séquestration et d'agression sexuelle.

Pour ce dernier point, le procureur a précisé que la fillette n'avait pas subi de "violences" mais que le comportement du suspect "peut s'apparenter à une agression sexuelle" car a pu être "impudique".

Un homme "ultra-violent"

Cet agriculteur de 48 ans est connu pour son caractère colérique. "Il montre que c'est un gars bien, gentil et sympa mais je l'ai vu taper sur ma mère et mon père en avait peur. Quand il était énervé, il balançait le bois à travers les vitres", témoigne sa sœur.

"Je ne le vois pas faire ça. Après ce qu'il a fait à mes nièces, quand j'ai vu l'histoire de Berenyss, c'est vrai que ça m'a traversé l'esprit, ajoute-t-elle. (...) Quand j'ai vu cette histoire, je me suis dit : 'Il n'est pas bien ce gars, il va se faire reconnaître. La petite va le reconnaître'. J'aimerais comprendre pourquoi il a fait ça, comment il en est arrivé là et qu'est-ce qui lui est passé par la tête".

Des informations à recouper avec des disparitions antérieures

Selon Le Parisien, les enquêteurs vont donc se plonger dans l'histoire du suspect et fouiller méthodiquement son passé afin de déterminer s'il a ou non un parcours de prédateur. "On va surtout chercher éventuellement à faire un lien avec des signalements récents ou qui ont quelques années sur l'ensemble du secteur et des départements alentours", reprend le chef de la gendarmerie de la région.

Les avocats des parents d'Estelle Mouzin, disparue en 2003 en Seine-et-Marne ont demandé des vérifications dans le cadre de cette enquête.