Le premier procès des attentats de Paris s'ouvre demain

Jawad Bendaoud, mais aussi Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen, seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris, pour le premier procès en lien avec les attentats du 13 novembre.
Publié le 23/01/2018 à 06:28
Temps de lecture : 3 min
Le premier procès des attentats de Paris s'ouvre demain
Un peu plus de deux ans après les attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et plus de 400 blessés, voici le premier procès en lien avec les attaques.

Dans le box du tribunal correctionnel de Paris, pourtant, pas de Salah Abdeslam, membre du commando. Pendant trois semaines, trois hommes seront jugés : Jawad Bendaoud, Mohamed Soumah et Youssef Aït Boulahcen. Les deux premiers sont soupçonnés d’avoir aidé deux des terroristes du commando des terrasses, Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, dans leur fuite, notamment en leur fournissant un logement.

Le troisième est le frère d’Hasna Aït Boulahcen, la cousine d’Abaaoud, morte avec les deux terroristes dans le squat de Saint-Denis, cinq jours après les attaques. Sa sœur l’aurait informé de l’aide qu’elle apportait à Abaaoud et Akrouh. S’il n’a jamais rencontré les deux terroristes, il n’a pas non plus prévenu la police des actions d’Hasna.

Savaient-ils qu’ils hébergeaient des terroristes ?

Mohamed Soumah et Jawad Bendaoud pouvaient-ils ignorer que les hommes qu’ils aidaient étaient des terroristes ? Savaient-ils qu’ils avaient déjà en tête d’autres projets d’attentats ? « Ils avaient des doutes, mais ça ne suffit pas pour caractériser l’association de malfaiteurs terroriste », relève Me Samia Maktouf, représentante d’une trentaine de victimes. Les trois prévenus ont toujours nié être au courant.

Un procès hors normes

Trois semaines d’audience devant le tribunal correctionnel de Paris, près de 350 parties civiles au minimum, des avocats en nombre, les débats retransmis dans une seconde salle du palais de justice de Paris : c’est un procès en grand qui s’ouvre demain. Jawad Bendaoud et Mohamed Soumah risquent jusqu’à 6 ans de prison, Youssef Aït Boulahcen, 5 ans d’emprisonnement. (AFP)