La Fifa accusée d'être intervenue en politique

Après la corruption sportive, la Fifa est accusée d'être intervenue en politique, lors des législatives de 2010 à Trinité et Tobago. Hier, c'est Chuck Blazer qui a avoué avoir touché des pots-de-vin.
Publié le 04/06/2015 à 07:57
Temps de lecture : 3 min
La Fifa accusée d'être intervenue en politique

Après la corruption sportive, la Fifa est accusée d'être intervenue en politique, lors des législatives de 2010 à Trinité et Tobago selon une information du Parisien.
La Fifa, empêtrée dans un scandale mondial de corruption, est accusée aujourd'hui d'être intervenue en politique.

Un de ses anciens dirigeants, Jack Warner, arrêté la semaine dernière puis libéré sous caution, affirme que l'institution a interféré dans les élections législatives de 2010 à Trinité-et-Tobago, île des Caraïbes, au large du Venezuela.

La "taupe" de la FIFA qui est passé aux aveux

Chuck Blazer, qui a travaillé avec le FBI pendant trois ans pour l'aider à mener ses investigations, est passé au aveux hier soir. Il a réitéré ses aveux qui dataient de 2013 et qui étaient gardés secrets jusque là.

L'ancien membre du comité exécutif de la FIFA et secrétaire général de la Concacaf a avoué avoir touché des pots-de-vin pour l'attribution des Coupes du monde 1998 en France et en 2010 en Afrique du Sud.

Il déclare : « Tout d’abord, vers 1993 et jusqu’au début des années 2000, j’ai accepté, avec d’autres, de recevoir des pots-de-vin en rapport avec la diffusion et d’autre droits des Gold Cups [compétition organisée par la Concacaf] 1996, 1998, 2000, 2002 et 2003 [mais également] en rapport avec la sélection de l’Afrique du Sud comme pays organisateur de la Coupe du Monde 2010. Pendant mon association avec la FIFA et la Concacaf, entre autres choses, je me suis mis d’accord avec d’autres personnes pour que l’un de nous se prête à au moins deux actes de racket. Entre autres choses, j’ai accepté avec d’autres personnes aux alentours de 1992 de faciliter la remise de pot-de-vin en lien avec le choix du pays organisateur de la Coupe du Monde 1998. »

Mais l'ancien haut-dirigeant de la FIFA ne s'est pas arrêté pas là. Dans le procès-verbal de son audition, l'Américain reconnait avoir conspiré avec d'autres responsables de la Fédération internationale pour accepter ces pots-de-vin.

Le Maroc mis en cause

Pour le Mondial de 1998, le Maroc aurait demandé à un collègue de M. Blazer de voter pour sa candidature en échange d’un pot-de-vin. Chuck Blazer a affirmé à la justice américaine avoir été témoin d'un accord passé entre le comité de candidature marocain et une personne, « complice n°1 », décrite comme détenant des postes élevées au sein de la FIFA et de la Concacaf, et déjà évoquée dans l’acte d'accusation rendu public le 27 mai par la justice américaine.